A la rentrée de septembre, j’ai décidé de m’inscrire à la chorale, persuadée
que j’en retirerais un double bénéfice : celui du plaisir de chanter bien
évidemment, ainsi que celui d’une meilleure capacité respiratoire.
Dix mois plus tard, force est de constater que j’avais entièrement
raison.
En pratiquant le chant régulièrement, j’ai l’impression de défier ma maladie.
Chaque séance commence par un temps de méditation (pour pouvoir se concentrer
entièrement sur le chant par la suite), puis un échauffement de la voix, et des
exercices qui mobilisent le périnée. En effet, « le soutien » est
primordial pour donner de la voix, et notamment pour monter dans les aigus.
Ensuite, on se lance sur les partitions proprement dites, en apprenant à
s’écouter entre les différents pupitres.
De plus, les chanteurs font extrêmement attention à leur respiration, ce qui
favorise une meilleure capacité vitale pulmonaire, ainsi qu’une meilleure
posture (le dos droit et les épaules droites). Le diaphragme étant mobilisé en
permanence, les abdominaux profonds sont également sollicités lors du
chant.
En plus de tous ces bénéfices physiques, je dois reconnaître d’autres bénéfices
psychologiques, qui sont associés à n’importe quelle activité de groupe :
le fait de tisser un lien social, un moyen de gérer le stress comme sur toute
activité physique, et la fierté de produire quelque chose de beau (en
l’occurrence, un magnifique concert !).
Mardi soir, j’était très fière de faire partie du concert de fin d’année.
Certes, j’angoissais à l’idée de devoir rester debout pendant une heure, alors
j’avais demandé à disposer d’une chaise « au cas où ». (J’ai tout de
même tenu la première heure debout, et j’ai pu me reposer un peu pendant le
dernier solo de la chef de choeur, avant d’enchaîner avec le final de l’opéra
de Donizetti.) On m’avait même prêté un pupitre pour poser mes partitions
plutôt que de les porter pendant le concert, ce qui m’a grandement soulagée.
(C’est fou comme le papier pèse lourd !) Etant la plus jeune du groupe, je
culpabilisais de ces arrangements matériels, mais très vite, le sentiment de
culpabilité s’est envolé pour faire place au plaisir de participer au travail
du choeur.
Et quel plaisir ! Un moment d’éternité à l’état pur, qui m’a donné une
énorme dose d’énergie positive pour affronter le reste de la semaine. Je pense
bien sûr à Grégory, mon frère d’armes qui a réussi à défier la mucoviscidose
par le chant. Merci de m’avoir montré la voie !
Je compte bien renouveler mon inscription l’année prochaine !
Rayons de sourire,
Jessica
1 De Rou -
Bonjour Jessica, c'est fou, j'avais très envie de m'inscrire dans une chorale à la rentrée de septembre ! J'hésitais un peu mais je crois bien que tu m'as motivé encore plus !
Un peu peur de ne pas pouvoir suivre le rythme, j'ai le souffle vraiment court.
Et un peu peur aussi de ne pas pouvoir être assidu toute l'année...