Demi-anniversaire

Aujourd'hui 5 novembre, à 6 mois d'écart du 5 mai : c'est donc mon demi-anniversaire ! Je sais bien que personne ne fait attention à ce concept, on ne va pas se mettre à fêter chaque jour qui passe... Mais pourquoi pas ?
Parce que finalement, chaque jour se doit d'être une fête, avec son lot de petits bonheurs, de petits plaisirs, de petites découvertes... Et ce sont tous ces bons moments mis bout à bout qui créent de beaux instants d'éternité, ces moments qui font que la vie vaut la peine de s'accrocher, ces moments qui nous donnent la rage de vivre intensément. N'oublions pas les moins bons moments, les coups du sort, les malheurs de l'existence, les chagrins inconsolables... Ils font partie de notre histoire, on ne peut pas le nier. Or la vie n'est pas tendre, elle réserve à chacun des moments difficiles.
Tout comme on se rend compte de la chance d'être en bonne santé au moment où on tombe malade, on se rend souvent compte des moments de bonheur lorsque le malheur nous tombe dessus. Quel dommage !
Alors changeons le focus et dressons une liste des petits bonheurs qui embellissent notre existence. Commençons par trouver un bonheur par jour, puis deux, puis trois... Allez, rien que pour aujourd'hui, j'ai tout plein de raisons d'avoir le sourire : Adrien m'a fait un clin d’œil (sûrement sans faire exprès mais ça compte quand même !), j'ai fait une bonne sieste, je me suis régalée en regardant "Vice Versa", l'Orkambi a reçu l'Autorisation Temporaire d'Utilisation, ce qui veut dire que de nombreux mucos vont pouvoir bénéficier de ce nouveau traitement... et la journée n'est pas finie ! En plus, c'est l'anniversaire de ma copine Hélène aujourd'hui ! Bon anniversaire !!
Et vous, qu'est-ce que vous allez mettre sur votre liste pour aujourd'hui ?
Rayons de sourire,
Jessica

Jeanne - 1er mars 1999
L’année précédente, j’avais accompagné Charlotte au sacrement de l’onction des malades. Le prêtre avait préparé une messe spéciale pour tous les malades, et nous avait enduit le front d’huile sainte, ce qu’on appelait « l’extrême onction ». Avec Charlotte, on était les deux seules jeunes au milieu d’une foule de personnes âgées, pour la plupart en fauteuil roulant. J’avais bien remarqué que plusieurs se demandaient ce qu’on faisait là. Et moi aussi, je me l’étais demandé. J’avais eu la désagréable impression que le prêtre nous donnait l’ultime bénédiction, avant le grand voyage vers l’au-delà. Alors que je me sentais encore bien vivante, et même plutôt valide. Finalement, sans le savoir, Charlotte m’avait donné un coup de fouet. Ce jour-là, j’avais été confortée dans mon idée de créer tout plein de moments d’éternité avec ceux que j’aimais, de me lancer dans de « longues » études (mais pas aussi longues que médecine, quand même !), et de voyager le plus possible. Je voulais découvrir du pays, rêver à des destinations lointaines, échanger avec les locaux, et dans la mesure du possible dans leur propre langue. C’était une manière pour moi de faire partie de la belle aventure de l’humanité, et je trouvais ça fascinant.

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