"Moins de souffle, plus de vie" en vente sur Amazon !

Bonsoir à tous, C'est avec grand plaisir que je vous annonce la mise en vente de mon récit de vie : "Moins de souffle, plus de vie"
C'est le lancement d'une grande aventure !
Et pour vous qui venez rendre visite à mon blog, voilà un extrait du livre.

Quand on avait reçu les bulletins du premier trimestre, Christophe avait raconté à tout le monde que Jeanne prenait une sorte de potion magique pour obtenir d’aussi bonnes notes. C’est vrai qu’on avait tous remarqué qu’elle avalait des gélules à la cantine. Elle les sortait de son sac de goûter. Même si on savait que ce n’était pas possible d’avoir une potion magique pour récolter des bonnes notes, on aimait bien cette histoire. En fait, Jeanne m’avait expliqué pendant le centre aéré qu’elle avait besoin des médicaments pour manger depuis toute petite, sinon elle avait mal au ventre. C’était un peu notre secret à toutes les deux, parce qu’elle n’avait rien dit aux autres, et moi je n’avais rien dit non plus à Pauline. Jeanne rigolait à chaque fois qu’on lui demandait si c’était vrai, cette histoire de potion magique.
Le problème, c’est que Maxime avait demandé à ses parents d’avoir les gélules pour être le premier de la classe. Ses parents n’avaient pas trop compris, et ils avaient eu un entretien avec la maîtresse. Après, elle avait convoqué les parents de Jeanne. Et puis, son papa était venu nous faire un exposé.
Pour commencer, Jeanne avait expliqué qu’elle prenait des gélules à cause d’une méchante maladie. On ne comprenait pas bien son nom, la mucoviscidose, mais elle l’avait écrit à la craie au tableau sans faire de fautes. La « muco », comme elle l’appelait, empêchait le pancréas de faire son travail pour la digestion des aliments. Normalement, le pancréas envoyait des enzymes pour couper tout ce qu’on mangeait en petits morceaux, mais dans le cas de Jeanne, il ne pouvait rien faire. La muco l’avait ligoté. Alors les petites billes que ma copine avalait, c’était un peu comme les enzymes du pancréas, elles aidaient à découper les aliments en tout petits morceaux. Sans les enzymes, tout serait bloqué dans les intestins et Jeanne aurait trop mal au ventre. Malheureusement, il n’existait pas de remède pour guérir cette maladie, et ma copine allait devoir suivre un traitement toute sa vie. Mais le bon côté, c’était que ce n’était pas contagieux, donc on ne risquait rien à être dans la même classe que Jeanne.
C’était une maladie génétique, ça voulait dire que c’était la faute des parents de Jeanne si elle était malade. Ils lui avaient donné deux mauvais gènes. Ce n’était pas vraiment fait exprès, car ce n’était pas les parents qui choisissaient, c’était plutôt comme une tombola tirée au sort. Les malades étaient seulement ceux qui avaient deux mauvais gènes. Donc les parents de Jeanne n’étaient pas malades, et n’avaient pas besoin de gélules. Ses sœurs non plus, d’ailleurs. C’était un peu compliqué à comprendre, mais très intéressant.

Un petit pas de plus sur le chemin vers une vie meilleure, sans mucoviscidose !
Rayons de sourire,
Jessica

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