Aujourd’hui, mon humeur est nettement assombrie, après avoir appris le décès
d’une « vieille » muco (on avait presque le même âge !) qui avait
reçu une greffe en début d’année. Cette femme était flamboyante,
littéralement : toujours rayonnante de bonheur et portée à voir le côté
positif de chaque chose. (Ce n’est peut-être pas un hasard si elle était un
modèle pour moi !)
J’avais prévu de vous raconter ma dernière visite médicale dans ce billet du
jeudi, même si le sujet me parait tellement loin de ma préoccupation du moment
(mon premier réflexe étant de dire à tous ceux que j’aime que je les aime
vraiment très fort !). Après y avoir réfléchi, je suis arrivée à la conclusion
que cette visite est importante car elle contribue à la préservation de mon
capital santé. Il ne faut effectivement pas négliger les contrôles médicaux
réguliers, et il ne faut surtout pas attendre que la situation se dégrade pour
tirer le signal d’alarme.
En ce qui me concerne, soyez assurés que je fait tout ce qui est en mon pouvoir
pour me maintenir au mieux, pour repousser le plus possible la dégradation
pulmonaire, et pour profiter de la vie au maximum.
Après cette mise au point, reprenons donc le sujet de la visite médicale
obligatoire :
Tout salarié doit bénéficier d’un suivi médical dans le cadre de son contrat de
travail. Néanmoins, la loi El Khomri promulguée en août 2016 a supprimé le
principe de la visite médicale d’embauche systématique pour tous les salariés,
qui a été remplacée par une simple visite d’information et de prévention
(intitulée VIP, on a donc le droit de se sentir important). Les délais
applicables entre chaque visite médicale périodique dépendent désormais des
conditions de travail propres à l’emploi du salarié. Ainsi, le salarié doit
passer une autre visite dans le délai maximal de 5 ans après sa première visite
(au lieu de 2 auparavant). Ce délai est réduit à 3 ans pour les travailleurs
handicapés, les travailleurs de nuit et les titulaires d’une pension
d’invalidité, ce qui explique sûrement pourquoi ma dernière visite médicale
remontait à plus de deux ans (au lieu des six mois annoncés par le médecin du
travail).
J’ai donc été convoquée pour ma visite médicale. J’avais été convoquée plus
tôt, à chaque fois sur des horaires d’après-midi, mais la responsable RH m’a
appris que la visite médicale doit s’effectuer pendant les horaires de travail
du salarié.
J’ai fait connaissance avec un nouveau médecin, qui avait l’air de connaître la
mucoviscidose. Il m’a demandé si le rythme de travail mis en place depuis mon
invalidité me convenait, et si je rencontrais des difficultés au travail liées
à mon organisation de travail. Il m’a réellement écoutée, et j’étais soulagée
de ne pas devoir me justifier à outrance sur la fatigue ressentie à cause da la
maladie ou des traitements.
Il m’a aussi fait rire lorsqu’il s’est exclamé que mon temps de trajet pour
aller travailler (25 minutes) était excessivement long, ce qui devait me
fatiguer énormément, à tel point qu’il me recommandait de travailler de la
maison… N’exagérons rien ! Au contraire, pour moi, c’est un vrai luxe
d’être aussi proche du travail, et en même temps cela me permet d’intégrer mon
heure de marche quotidienne dans ma routine. (Sinon, cela serait difficile de
réaliser 1h d’exercice physique par jour.) Double bénéfice, donc !
Après examen des yeux et auscultation complète, il m’a parlé des vaccins, et
j’avoue que je ne savais pas lui confirmer si j’étais à jour ou non sur le
dTPca (diphtérie, tétanos, polio et coqueluche)… Je dois donc vérifier ce point
avec mon médecin traitant, pour ne pas risquer d’attraper la coqueluche.
En conclusion, il a maintenu mon rythme actuel et la prochaine visite de
contrôle est prévue d’ici six mois.
Rayons de sourire,
Jessica