Ce mois-ci, j'ai expérimenté le service d'assistance aux personnes
handicapées de la SNCF : Accès Plus.
Jusque-là, je n'avais jamais pensé que je pourrais avoir besoin d'aide pour
prendre le train. J'aime beaucoup voyager et je n'ai jamais vraiment eu de
difficultés à porter mes affaires, exception faite de la fameuse mallette qui
pesait une tonne et qui contenait mon aérosol, avec laquelle Mélanie avait
heurté la tête d'un gamin sur le quai... mais c'était à une autre époque !
Maintenant, mon appareil d'aérosol est tout petit et tout léger, et en plus
je ne l'emporte jamais en vacances j'arrive à le caser dans la
valise de Julien quand il lui reste un peu de place.
Sachant que j'allais devoir prendre le train toute seule avec Adrien, je me
suis demandé comment j'allais faire pour tout gérer comme une Supermaman. En
cherchant sur le site de voyages-sncf, j'ai trouvé la rubrique dédiée aux
personnes handicapées, et même si ça ne se voit pas que je fais partie de cette
catégorie, je me suis lancée ! Comme indiqué sur leur page internet
(ici), ce service d'assistance gratuit s'adresse à toute personne
possédant une carte d'invalidité.
J'ai appelé le numéro (surtaxé !) pour constituer mon dossier. (Ensuite, je
suis passée par le formulaire en ligne, mais en prenant un peu plus de marge.)
En plus des nom et prénom, il faut donner son numéro et la date d'expiration de
sa carte d'invalidité. Ensuite il faut spécifier le type d'assistance que l'on
demande, si besoin d'un fauteuil roulant pour se déplacer en gare, ou si
accompagnement simple.
Cependant je m'y étais prise trop tard pour mon premier trajet car il faut
réserver l'assistance au moins 48h à l'avance. MAIS même dans ces cas-là, tout
n'est pas perdu, l'agent m'a conseillé de me présenter à l'accueil de la gare
au moins 45 minutes avant le départ du train et d'y demander une assistance
directement. Je précise que le vendredi soir, la Gare du Nord est assez
chargée. Ça grouille de partout, surtout lorsqu'il y a eu des pannes sur
certaines lignes et que les voyageurs sont massés devant les panneaux
d'affichage et ont pris d'assaut les rares sièges des salles d'attente. Dans
certaines gares (je vous parle de mon expérience à Paris Nord, les autres gares
où j'étais n'étaient pas aussi bien équipées !) il y a une salle d'attente
réservée aux personnes qui ont sollicité l'assistance. Je me suis donc sentie
TRES soulagée lorsque j'ai pu m'assoir sans devoir me justifier auprès de ceux
qui occupaient les bancs du public, comme quoi j'avais besoin d'une place
assise, etc. (Rappelez-vous, ce qui ne se voit pas n'existe pas, donc personne
ne peut comprendre que ma maladie invisible m'épuise et que je garde le
sourire. Sourire = parfaite santé !)
Le deuxième énorme avantage de ce service (mais qui n'est pas non plus
automatique, car sur les 4 trajets effectués, j'y ai eu droit juste la première
fois), c'est qu'un agent vous accompagne jusqu'à votre place dans le train
AVANT que la voie du train soit affichée sur les panneaux. Donc, pas de
bousculade ni de mouvement de foule en remontant le quai. En arrivant à votre
place, vous avez le choix de savoir où poser vos bagages. J'ai trouvé que
c'était un véritable confort.
Bien sûr, l'accueil reçu dépend de l'agent qui s'occupe de nous. Et même pour
des agents qui viennent en aide à des personnes handicapées à longueur de
journée, ils n'ont pas toujours le réflexe de penser qu'une personne handicapée
ne se limite pas aux fauteuils roulants, aux cannes blanches ou aux béquilles.
Je n'étais pas vraiment surprise lors de mon dernier voyage, lorsque l'agent
s'est adressé à la (vieille) dame assise à côté de moi dans l'espace réservé
aux personnes nécessitant une assistance en lui disant : Bonjour madame
Maetz, je vais m'occuper de vous.
alors qu'il était censé venir chercher
une personne avec une poussette ! Lorsque je lui ai fait remarquer que
c'était moi, madame Maetz, son regard m'a scannée des pieds à la tête en
cherchant ce qui ne marchait pas chez moi... Je lui ai donc expliqué que
j'avais une carte d'invalidité avec station debout pénible et qu'il serait très
aimable à lui de porter mon bébé pour monter dans le train.
Je remercie donc la SNCF et ses agents pour ce service qui fait du bien !
Depuis lundi j'ai recommencé une cure d'antibiotiques avec doses de cheval, et
j'espère que ça sera assez efficace pour venir à bout de cette vilaine
bronchite qui m'épuise depuis le début du mois. Mine de rien, c'est la
quatrième cure d'antibiotiques que je fais depuis la naissance d'Adrien, et il
n'a que six mois ! Je n'aurais jamais pensé me sentir aussi faible que ça,
alors que je rêve d'être une Supermaman ;-) Donc je compte sur l'association
Ciflox + Bactrim pour me donner des super pouvoirs et me requinquer au plus
vite !
Rayons de sourire,
Jessica