Lundi dernier, l'association Vaincre la Mucoviscidose a organisé une visioconférence sur FaceBook pour répondre à toutes les questions sur la vaccination anti-covid. Pierre Foucaud, président de Vaincre la Mucoviscidose et Anne-Sophie Duflos, infirmière et adjointe de la direction médicale, étaient entourés de Sandrine Jobbin, directrice de la communication et d'Aurore, une patiente de 22 ans récemment vaccinée.
Le but de ce rendez-vous n'était pas de convaincre ni de décider les patients et leur entourage, mais bien de les informer.
En résumé, les patients atteints de mucoviscidose de plus de 16 ans sont considérés comme prioritaires à la vaccination s'ils sont 1/ greffés, 2/ sous oxygénothérapie, ou 3/ diabétiques sous insulinothérapie.
Pierre Foucaud a incité les patients à se rapprocher de leur CRCM pour discuter du rapport bénéfice / risque par rapport au vaccin, en rappelant que seul le médecin est apte à trancher. Les patients qui prennent rendez-vous pour se faire vacciner doivent présenter une ordonnance de vaccination de leur CRCM (ce qui ne représente généralement pas la contrainte la plus importante, car le premier obstacle, et non des moindres, est de trouver un créneau dans un centre de vaccination !).
Il faut savoir que les patients de moins de 16 ans n'ont pour l'instant pas été pris en compte dans les études, cependant les études sont en cours (Pfizer a déjà débuté les travaux sur les 12-16 ans, et Moderna va commencer en janvier sur les 12-17 ans), donc l'information est amenée à être actualisée par la suite.
De même, les proches de patients à risque ne seront pas prioritaires s'ils ne font pas eux-mêmes partie de la liste des personnes à risque (voir le site officiel du gouvernement par ici).
Pierre Foucaud a expliqué que l'on n'avait pas encore les réponses pour savoir si le vaccin empêchait la transmission aux autres. Néanmoins il a ajouté que les maigres indices dont on disposait pour l'instant n'allaient pas vraiment dans ce sens-là, ce qui veut dire que les personnes vaccinées doivent continuer à pratiquer les gestes barrières. On ne peut exclure de transporter le virus même en étant vacciné, ce qui impose de conserver la prudence, et les mesures de distanciation sociale. On ne sait pas non plus répondre au seuil à partir duquel on pourra parler d'immunité de groupe face au coronavirus. Beaucoup d'inconnues, donc, ce qui n'est pas véritablement rassurant pour les patients !
Ensuite, Aurore a témoigné de son expérience de la vaccination, en tant que patiente à risque, et je pense qu'elle cherchait surtout à rassurer les personnes inquiètes des effets secondaires du vaccin. Elle a ajouté qu'on mettait surtout en avant la peur des cas sévères des personnes atteintes du coronavirus, mais qu'il ne fallait pas non plus oublier les séquelles propres au covid. Sans être admis en réanimation, on peut être amené à souffrir de problèmes physiques assez graves, et qui mettront du temps à se résorber.
J'ai eu la chance de trouver un créneau pour me faire vacciner la semaine prochaine dans le centre de vaccination de la mairie, et ma pneumologue m'a envoyé une ordonnance.
Pour ceux qui souhaitent s'enregistrer pour se faire vacciner, rendez-vous sur le site sante.fr ou doctolib. Cependant, à l'heure de ce billet, ces deux sites stipulent que tous les rendez-vous ont déjà été pris dans mon secteur, en raison d'une très forte demande et d'un stock limité de vaccins. Il faut donc être patient et persévérant, afin de renouveler la demande jusqu'à ce qu'un créneau se libère ! (Et même deux, vu qu'il faut prévoir deux injections, espacées de quelques semaines !)
Rayons de sourire,
Jessica