Après l'épisode de mes petites briques de poumons qui se délitent (dont je vous avais parlé dans ce billet), je trouvais que l'antibiotique était plutôt efficace et j'étais très contente de ne pas avoir enduré de nouvelle hémoptysie. (Oui, chacun ses plaisirs !) Même si je me sentais remise sur pied au bout de cinq jours de traitement, le CRCM a insisté pour que je continue la cure sur deux semaines comme prévu, soit jusqu'au lundi 1er avril. (Et comme je suis une patiente plutôt obéissante, j'ai suivi leur recommandation.)
En général je ne suis pas la dernière pour faire des blagues de 1er avril, mais cette année je n'en ai malheureusement pas eu l'occasion. Le vendredi soir j'ai commencé à ressentir une grosse gêne au niveau de la gorge et de la déglutition, qui s'est amplifiée dès le samedi. Je n'avais pas de fièvre mais j'étais complètement à plat, et, le signe qui ne trompe pas chez moi, c'est que je n'avais même plus faim ! Il y a tellement de virus qui traînent que je ne me suis pas inquiétée outre mesure, mais j'ai tout de même ressenti un grand découragement en constatant que je m'étais encombrée de manière très inhabituelle (surtout en étant sous antibios !), et que je ne pouvais contacter personne au CRCM avant le retour du week-end prolongé (week-end qui m'a semblé particulièrement long !).
J'ai repris mes séances de kiné "d'avant Kaftrio", et je n'avais même pas à me forcer pour sortir tout le Pyo qui s'est logé dans mes poumons. Les siestes à répétition m'ont aidée à tenir jusqu'au mardi matin, où j'ai enfin pu joindre les infirmières du CRCM. Le pneumo a accepté de me trouver un rendez-vous en urgence pour m'ausculter et adapter le traitement afin que je puisse me débarrasser de cette grosse bronchite, et surtout que je puisse (le plus sereinement possible) embarquer comme prévu demain pour le grand voyage de nos 40 ans !
Résultat : rien d'alarmant à l'auscultation, me voilà de nouveau sous antibiotiques et je teste la Colimycine en poudre sèche (commercialisée sous le nom de Colobreathe), afin de pouvoir emporter un peu d'aérosols au bout du monde ! La pharmacie de secours prend déjà toute la place dans mon sac à dos, et je croise les doigts des mains et des pieds pour que le traitement soit efficace au plus vite !
J'ai un peu de mal à inhaler les gélules de poudre comme il faut, même si l'infirmière m'a gentiment expliqué le concept lors d'une séance d'éducation thérapeutique. J'espère que les douaniers ne sont pas trop regardants sur tout mon stock de petites capsules de poudre blanche ! En attendant, je souhaite de très bonnes vacances au Pyo ! Le Billet du Jeudi revient en pleine forme dans quelques semaines !
Rayons de sourire,
Jessica