Après mon dernier rendez-vous avec la diabéto (dont je vous avais parlé dans ce billet), j’ai commencé à prendre l’habitude de poser un FreeStyle Libre toutes les quatre semaines.
La mesure en continu du niveau de glucose me permet d’appréhender un peu mieux le diabète de mucoviscidose, mais j’avoue que je ne m’explique toujours pas les variations de ma courbe, dignes des montagnes russes.
Lors de l’atelier sur le diabète auquel j’ai participé durant la dernière rencontre annuelle (« révolutions et nouvelles perspectives dans la prise en charge du diabète »), j’avais l’espoir de trouver quelques clés sur cette pathologie, mais force est de constater que chaque patient est différent, et chaque patient doit faire son cheminement dans la gestion des soins. Il faut être sacrément patient pour tâtonner, essayer une dose d’insuline sur un repas, et le lendemain modifier le dosage sur un même repas pour voir ce qui me convient mieux. J’ai identifié que les pics d’hyperglycémie sont plutôt dûs aux sushis, à la pizza, au pain et aux plats à base de riz. Et puis je sais quoi faire face à un pic d’hyperglycémie qui ne descend pas : je m’injecte de l’insuline. Néanmoins, si j'en prends trop, je plonge dans l'effet inverse. Or, lorsque je suis en hypoglycémie, je suis désemparée.
J’ai parlé avec la diététicienne du CRCM de mes pics d’hypoglycémie que je constate sur les relevés du FreeStyle, mais dont je ne remarque pas les signes. Sans ce capteur, je ne me rendrais pas compte que je subis au moins une hypoglycémie par jour… J’en ai parlé à mon entourage, notamment à mes collègues, afin qu’ils adoptent les bons réflexes si jamais je perds connaissance. Cela m’est arrivé une fois au bureau, quand je travaillais en Espagne, et depuis, j’ai toujours deux carrés de sucre sur moi.
La semaine dernière, j’ai pu voir sur les relevés du capteur que j’étais plus souvent en hypoglycémie que ce que je pensais, surtout quand je dormais. Je me suis d’ailleurs réveillée une fois en me sentant un peu bizarre, et j’ai pu vérifier que c’était dû à l’hypoglycémie. Pourtant je n’avais pas eu l’impression de faire d’effort physique important, et je ne me sentais pas non plus déshydratée.
Et puis, sans prévenir, les hypoglycémies se sont un peu espacées cette semaine (3 épisodes pour l’instant, en comparaison aux 10 de la semaine précédente), ce qui m’a fait drôlement plaisir !
Mince alors, je n’ai plus d’excuse pour me gaver de bonbons ce soir… tant pis, je ferai des provisions pour les prochaines hypoglycémies ! Joyeux Halloween !
Rayons de sourire,
Jessica