Dire que je ne suis pas en grande forme cette semaine serait un sacré
euphémisme.
Je me sens complètement vidée de toute énergie, et cela ne me ressemble
guère.
Il y a eu la nuit de vendredi à samedi, ponctuée de quintes de toux pas trop
méchantes, mais assez dérangeantes pour me réveiller. Il y a eu Adrien qui a
décidé de se réveiller à 6h pendant le week-end, rien que pour jouer avec papa
et maman zombies. Puis il y a eu Adrien tout bougon parce qu’il avait de la
fièvre… et un rhume.
Rhume que je me suis empressée de récupérer, en fait. Ce n’est pas mon genre de
ne pas recueillir les virus qui traînent dehors par ce sale temps !
Il y a eu la nuit du dimanche au lundi, à veiller les pics de fièvre, les
crises de hurlements, les éternuements à gogo, et tout ça en limitant mes
quintes de toux et en cherchant à maximiser mes plages de sommeil.
Il y a eu le réveil du lundi matin, celui qui sonne toujours trop tôt, celui
qu’on a envie d’éteindre à tout jamais pour pouvoir se blottir sous la couette
et faire comme si c’était dimanche… J'ai bien senti les ganglions qui s'étaient
monstrueusement développés dans la nuit. Mais je suis allée travailler. Il faut
bien que j’assume d’être une maman muco active. (J’ai juste zappé la case
« maquillage » même si mon teint blafard en aurait eu besoin…)
Heureusement il y a eu la sieste réparatrice du lundi après-midi, et là, j’ai
retrouvé espoir. Des rhumes, j’en ai vu d’autres et j’en suis venue à bout.
Celui-là ne fera pas exception. Patience, patience... D’ailleurs, mon fils et
moi avons fait une nuit complète et reposante ce soir-là. Un de ces petits
bonheurs qu’on n’aurait jamais pensé inscrire sur une liste de moments
d’éternité, et pourtant !
Puis il y a eu la conjonctivite d’Adrien. Bim, comme un petit coup de massue
sur ma tête !
Puis il y a eu mes crachats de sang, épais comme de la confiture, en pleine
nuit, ou pendant la séance de kiné. Bam, comme une épée de Damoclès qui plane
au-dessus de ma tête !
Puis il y a eu cet essoufflement généralisé, un poids qui me comprime,
m'étouffe, me limite physiquement dans le moindre de mes gestes, me forçant à
ralentir le pas, à reprendre mon souffle en permanence. Boum, comme une
explosion qui fait voler en éclat mon énergie positive !
Après tout ça, j'ai lancé l'alerte. Alors, aujourd’hui, direction le CRCM pour
un rendez-vous en urgence, et je croise les doigts pour que la pneumo trouve la
formule magique pour éloigner les virus et les microbes.
Rayons de sourire,
Jessica