Après ces deux semaines de vacances où j’ai déconnecté de tout (sauf de la
muco !), la reprise se révèle assez éprouvante.
Depuis que j’ai quitté le bord de mer, mon nez s’est remis à couler en continu,
sûrement grâce à un effet conjugué de l’air climatisé et de la pollution
parisienne. Les séances de kiné respi me font du bien mais je sens que les
sécrétions sont assez collées et c'est épuisant de devoir les remonter d'aussi
loin. Les aérosols de Tadim doivent avoir plus de mal à passer par les sinus
bouchés, et en conséquence les sécrétions nasales ne sont pas toujours claires
et transparentes. La solution salée du Rhinohorn a également du mal à circuler
d’une narine à l’autre, ce qui rallonge encore la durée de mes traitements
quotidiens. De plus, je suis toujours gênée pour respirer la nuit,
résultat : je me réveille une nuit sur deux.
C’est tellement frustrant d’être autant diminuée par un simple rhume !
Heureusement que d’autres choses plus agréables arrivent à passer entre les
gouttes.
Comme l’énergie débordante qui a permis à mon ami Fred de réaliser l’étape du
tour, de collecter des fonds pour Vaincre la Muco et grâce à qui j’ai pu vivre
cette course par procuration. (Pour les curieux, je donne le lien de sa page de
collecte ici et un résumé vidéo de cette course emblématique là.)
Comme les souvenirs des moments forts vécus pendant les vacances avec mes amis
de toujours, mes amis pour la vie.
Comme l’avalanche de commentaires positifs de ma prof de danse sur mon livre,
mon parcours, ma façon de diriger ma vie. Je rougis facilement sous les
compliments mais j'apprécie énormément toutes ces marques d'amitié qui me
touchent droit au coeur et qui me réconfortent dans l'idée que ce n'est pas la
mucoviscidose qui me définit, mais bien ma joie de vivre et mon enthousiasme
communicatif.
Comme l’euphorie générale qui s’empare des supporters des Bleus à travers tout
le pays et qui donne l’occasion à mon fils de me montrer ses talents de
footballeur en herbe. Je ne me lasse pas de ses spectacles improvisés juste
pour me faire rire, d'autant plus que son sourire de fierté d'avoir marqué un
but déteint sur moi.
Je me prends à croire à la magie de la Coupe du Monde : si la France
devient championne du monde, tous nos problèmes vont s'envoler, et mon rhume
carabiné va disparaître !
Rayons de sourire,
Jessica