Vendredi dernier, alors que j'expliquais à nos nouveaux amis la fragilité
particulière de mon état pendant cette période hivernale (exposition aux virus,
surtout depuis la fréquentation de l'école pour Adrien, avec le risque que ça
dégénère rapidement pour mes bronches), je ne pensais pas qu'un cas pratique se
déclarerait si rapidement.
Dès samedi matin, Adrien s'est plaint d'être fatigué après la balade, et il est
parti se mettre au lit. En un clin d'oeil, il dormait comme un bienheureux,
mais je me suis rendu compte que c'était dû à la fièvre... Le pauvre chaton a
passé un week-end très difficile, en alternant pic de fièvre, Doliprane,
sommeil, de nouveau pic de fièvre, etc. Et moi j'ai veillé sur mon petit
malade.
Dimanche soir, la fièvre avait disparu et Adrien recommençait à faire des
blagues (un bon signal !), et lundi matin, de même. Un petit virus expédié en
48h, c'était du bon travail !
C'était sans compter mon corps à moi, qui devait être très jaloux de n'avoir
pas pu accueillir comme il se doit ce virus, et qui a décidé de se déclarer
lundi en fin d'après-midi. Je me suis sentie complètement K.O., avec la tête
dans du coton, et il n'a pas fallu longtemps pour vérifier ce que je
craignais : j'avais plus de 39 de fièvre. Je me suis couchée très tôt pour
récupérer au maximum, et lutter contre ce vilain virus. Dans la nuit de lundi à
mardi, entre 39,8 et 39,9 de fièvre, j'ai complètement déliré, (j'ai parlé en
espagnol à un mouchoir qui ne voulait pas se jeter tout seul dans la
poubelle...), et je n'étais clairement pas en état pour faire quoi que ce soit
mardi.
Je suis restée toute la journée au lit, en vérifiant régulièrement la
température, qui malheureusement ne baissait pas malgré le Doliprane, et en
faisant des lavages de nez dès que j'avais la force de me lever (soit deux fois
dans la journée). Le CRCM m'a demandé de faire le point le lendemain, sachant
bien que les antibiotiques ne pouvaient rien faire contre un virus. Comme
l'atteinte était surtout au niveau ORL et n'était pas descendue sur les
bronches, je n'étais pas trop inquiète.
Dans la nuit de lundi à mardi, la fièvre était un peu moins importante, mais
tout de même à 39,5, et surtout, j'ai été réveillée par de violents crachats de
sang. Forcément, ma gorge devait être très irritée à force de tousser de façon
improductive. Comme j'étais bien décidée à voir le verre à moitié plein, je me
suis réjouie de ne pas avoir de gros crachats tout sales de mes bronches.
Mercredi, le CRCM a décidé qu'on lancerait une cure IV si jamais je continuais
à avoir de la fièvre mais finalement mon corps a réussi à gagner une petite
bataille et à éradiquer la fièvre mercredi soir. J'espère ne pas crier victoire
trop vite, je croise les doigts !
Rayons de sourire,
Jessica