Depuis le déconfinement, l’envie est forte de retrouver sa « vie normale », sa famille, ses amis, ses activités, même si nous sommes bien conscients que rien ne sera plus jamais comme avant.
Sortir masqué, respecter les règles de distanciation physique, suivre une hygiène stricte de lavage des mains, ce sont autant de nouvelles habitudes que nous avons dû intégrer dans notre quotidien. Et comme tout ce qui nous est imposé, cela nous pèse.
Notre rythme de vie a complètement évolué, surtout en ce qui concerne notre vie sociale et nos interactions sociales. Prolonger le télé-travail lorsque c’est possible, reporter toutes les fêtes et les moments forts qui devaient rythmer notre année, limiter les sorties, s’inquiéter de pouvoir mettre en danger la santé de ceux qui nous sont chers… voilà ce à quoi nous nous employons, avec plus ou moins de succès.
Alors, forcément, lorsque mon kiné m’annonce qu’il vient d’être testé positif covid et que je suis devenue un « cas contact », je perds les pédales. Mes neurones se bloquent, j’ai l’impression que le monde s’écroule sous mes pieds et je ne sais pas comment je dois réagir. Même si ses symptômes étaient plutôt légers, j’appréhendais le pire, si j’avais été moi aussi contaminée.
L’infirmière coordinatrice du CRCM m’a tout de suite rassurée, d’autant plus que je ne ressentais aucun symptôme particulier. Elle m’a invitée à venir me faire tester au CRCM avec mon mari, quelques jours après le dernier contact avec le kiné. Néanmoins je ne me sentais pas du tout tranquille et Adrien m’a aidée à déstresser en organisant un atelier de coloriage. Une cellule spécialisée de la sécurité sociale m’a appelée pour m’informer que j’étais un « cas contact » et que je devais donc aller me faire tester. (J’avoue que j’ai été plutôt surprise de leur réactivité !)
Une fois le test passé (qui n’est en soi pas particulièrement agréable, mais pas plus que l’examen bactériologique du nez que je dois réaliser à chaque visite chez mon ORL), j’ai replongé dans les séances de coloriage pour tempérer le stress de l’attente des résultats. Finalement lorsque l’infirmière m’a annoncé que les résultats étaient négatifs pour tous les deux, j’ai senti qu’un noeud venait de se débloquer.
Je comprends nettement mieux la décision des organisateurs de plusieurs Virades de l’Espoir, qui ont décidé de transformer l’édition 2020 en événement virtuel (je vous en avais parlé dans ce billet). Nous devons être encore plus vigilants ces derniers temps, suite à la recrudescence des contaminations. Les annonces du gouvernement hier m’ont passablement abattues, car je ne vois pas comment nous allons pouvoir enfin nous débarrasser de ce p*** de virus (excuse my French!), mais j’espère bien que nous allons renouer avec la joie de vivre qui me manque terriblement. Pour moi qui ne suis pas très patiente, c’est une véritable épreuve, alors que je suis pourtant une habituée des mesures de distanciation sociale à chaque hiver !
Je profite de cette tribune virtuelle pour vous rappeler que ma campagne de collecte pour les Virades de l’Espoir continue, (https://mondefi.vaincrelamuco.org/projects/jessica-contre-la-muco-fr) et je vous remercie de m’encourager à poursuivre mon objectif ambitieux !
Rayons de sourire,
Jessica