Tout comme il y a des jours "avec" et des jours "sans", il y a aussi des
semaines "avec" et des semaines "sans".
Clairement, cette semaine était une semaine "sans", créant un contraste encore
plus frappant après la semaine des Virades de l'Espoir, qui avait boosté mon
moral au maximum. Le contrecoup a commencé avec les symptômes physiques :
la gorge qui picote, les oreilles qui se bouchent, le nez qui coule, la fatigue
qui prend de plus en plus de place.
Vendredi j'ai dû lutter pour avaler un bol de soupe pour le déjeuner, avant de
me blottir sous la couette pendant toute l'après-midi, histoire de récupérer.
J'étais soulagée de ne pas avoir de fièvre, mais je n'étais tout de même pas
dans mon assiette. Le reste du week-end a été placé sous le signe du repos mais
cela n'a pas suffi. Mes oreilles étaient toujours aussi bouchées, à tel point
que j'avais l'impression d'avoir la tête dans du coton. La moindre action (se
brosser les dents, marcher jusqu'au cabinet du kiné...) devenait un effort
presque surhumain.
Mardi j'ai même renoncé à mon cours de barre au sol, épuisée physiquement. A ce
moment-là, j'ai reçu un coup au moral, en me rappelant que mes capacités
physiques sont décidément bien faibles confrontées à un simple rhume. J'ai
décidé de faire face, et je suis tout de même allée à la séance de la chorale,
en argumentant que même si je n'étais pas au top pour chanter, je pouvais
toujours écouter (à travers mon filtre d'oreilles bouchées), et surtout que
j'allais mettre un peu de baume au moral en allant à mon activité de loisirs.
J'avais bien raison de forcer mon enveloppe corporelle, car les bienfaits de la
chorale ont pris le dessus et je m'en suis trouvée psychologiquement
requinquée.
Mercredi la toux est devenue plus grasse, les crachats plus colorés. Le nez ne
coule plus, et une oreille s'est débouchée. Aujourd'hui j'ai profité de mon
passage au CRCM pour faire une analyse de crachats. Au vu de ma toux
caverneuse, on dirait que le rhume est descendu sur mes poumons. Je sens que je
vais devoir avoir recours à de nouveaux antibiotiques...
Je reconnais les limites de mon corps, mais il me coûte de lui donner du temps
pour récupérer de chaque attaque. Je suis frustrée de manquer des ressources
physiques nécessaires. Quel combat de chaque instant, qui s'intensifie à chaque
changement de climat, et qui demande une énergie considérable pour ne pas céder
à la fatigue ! Je reste profondément déterminée à me battre, néanmoins je
prends conscience que je dois m'accorder aussi des moments pour me
reposer.
N'empêche, aujourd'hui c'était très agréable d'aller au CRCM, pour remettre en
place mon bassin (et une vertèbre au passage !), et pour parler avec la
psychologue de mes difficultés du quotidien. Pouvoir compter sur une équipe
médicale à l'écoute des bons et des moins bons moments, cela m'aide grandement
à avancer, et à transformer une journée "sans" en journée "avec".
Rayons de sourire,
Jessica