J'avais raison de rester optimiste même après le début catastrophe de ma
cure d'antibiotiques. Après la pluie, vient toujours le soleil...
Au bout d'une semaine de traitement par antibiotiques, j'ai récupéré un sommeil
normal, je ne suis plus réveillée par mes quintes de toux déchirantes et
j'arrive à me reposer vraiment pendant la nuit et les siestes, ce qui est
incroyablement précieux ! Du côté des séances de kiné, les crachats sont
nettement moins colorés, car les antibiotiques sont en train de tout nettoyer
de l'intérieur. Donc je retrouve la forme, c'est magique !
J'ai encore du mal à m'habituer au Fortum en continu, c'est-à-dire que je suis
branchée 24h/24. Lors de mes cures précédentes, j'avais 3 perfusions par jour,
lors du passage de l'infirmière, et le reste de la journée j'avais juste un
bandage autour du cathéter. Je n'allais certes pas faire de sport mais j'avais
tout de même une plus grande mobilité qu'aujourd'hui. En faisant passer
l'antibiotique sur 24h, (en fait c'est même 2 fois 12h pour mon cas), on a
remarqué une meilleure efficacité car le corps peut mieux l'assimiler. On verra
ça lors de mon bilan post-cure la semaine prochaine. En tout cas, je me sens
vraiment mieux ! En plus, je profite de cette situation forcée pour
développer les capacités de la main gauche... Se brosser les dents ou les
cheveux avec la main gauche, ça donne des résultats surprenants !
J'espère être toujours en forme pour profiter des Virades de l'Espoir édition
2015 ! Rendez-vous dimanche dans toute la France pour donner votre souffle
à ceux qui en manquent ! Une pensée spéciale à une sœur de combat qui
vient de passer sur la liste de greffe en Super Urgence Nationale...
Rayons de sourire,
Jessica
Jeanne - 9 mars 1991
On me donnait des médicaments très forts pour tuer le microbe qui me rendait malade : le pyocyanique. Trois fois par jour, je devais rester allongée sur mon lit pendant les perfusions. L’infirmière branchait le tuyau du cathéter à une grosse machine (une « pompe ») qui faisait passer le produit dans mes veines. Ça faisait beaucoup de bruit. Je ne sentais rien mais je devais rester immobile. Souvent, je ne me réveillais même pas quand on passait les médicaments à 6 h du matin. Je ne faisais pas grand-chose de mes journées mais j’étais tout le temps fatiguée. Maman disait que le médecin m’avait prescrit des doses de cheval. La kiné passait tous les jours dans ma chambre, mais pas toujours à heure fixe. Si je n’arrivais pas à sortir au moins un gros crachat tout moche, j’avais droit à une deuxième séance.