Encore un billet un peu en retard, car j'étais au CRCM cet après-midi pour
le bilan de fin de cure et surtout, pour me faire retirer mon picc-line !
Et donc me voilà débranchée après ces deux semaines de cure ! ça fait du
bien de retrouver mes capacités physiques et notamment mes bras.
J'avoue que j'ai été un peu déçue des résultats de mes EFR d'aujourd'hui, qui
sont au même niveau que début septembre... Mais cette déception a été vite
effacée car j'ai vraiment gagné sur tous les plans avec cette cure. Je suis
beaucoup moins encombrée, je suis beaucoup plus reposée, je me sens en grande
forme (prête pour mon prochain défi : l'accouchement !!). Je me sens par
contre beaucoup plus essoufflée, mais ça, c'est plutôt la faute de Junior que
celle du Pseudomonas ! Maintenant que les perfusions sont finies,
je suis aussi beaucoup plus sereine, Junior peut arriver quand il veut.
C'est l'heure du match France - Canada, allez les Bleus !
Rayons de sourire,
Jessica
Jeanne - 3 décembre 2001
Je faisais courir mes doigts sur la peau nue, à la base de mon cou, vers la poitrine, autour du cœur. Je n’avais pas vraiment remarqué le changement depuis l’opération, car j’avais gardé tous les bandages pendant les perfs. Maintenant que la cure était finie, Evelyne avait retiré les pansements et m’avait badigeonnée d’alcool là où la peau était comme brûlée. Je mettais toujours du temps à récupérer des irritations, et ce malgré le Tegaderm magique de mon infirmière, une sorte de pansement transparent qui laissait transpirer la peau. En théorie, la peau emprisonnée par le film plastique arrivait à respirer, mais en pratique, les peaux trop sensibles comme la mienne n’étaient pas exemptes de réaction. Quelle idée aussi, d’avoir une peau de rousse ! Tous les trois jours, l’infirmière changeait mon pansement externe et appliquait des compresses d’alcool sur la peau abîmée avant de mettre un nouveau pansement. J’accueillais toujours ce moment avec un grand soulagement. C’était dur de résister aux démangeaisons, même en sachant que me gratter ne ferait qu’empirer la situation.