Après une semaine de farniente, la reprise s'est faite en douceur grâce aux
deux jours fériés de la semaine. Malgré un épisode fiévreux pour Adrien le
lundi soir, j'ai accepté l'invitation d'une journée à la campagne le jour de la
fête de l'armistice, et j'ai eu l'impression d'être de nouveau en vacances. Le
temps estival était très agréable, ainsi que le déjeuner barbecue sous les
arbres. Adrien m'a demandé ce que c'était "la campagne", concept nouveau pour
lui... qui finalement lui beaucoup plu !
Le clou de la journée pour mon petit garçon reste la promenade à dos de poney.
Alors, j'ai repensé au débat que nous avions eu lors des Journées Francophones
de la Mucoviscidose (JFM), par rapport aux patients mucos qui souhaitaient
faire de l'équitation mais qui rencontraient des réticences de la part des
soignants. Entre les partisans d'une hygiène irréprochable, visant à limiter au
maximum n'importe quelle infection, et ceux qui prônent l'épanouissement du
malade en respectant quelques normes d'hygiène, il n'y a pas d'avis
tranché.
Le problème, c'est que les box des chevaux contiennent de l'aspergillus (tout
comme les maisons où se font des gros travaux). Une des recommandations de la
table ronde sur la prévention des infections des JFM de Lyon consistait à
pouvoir monter à cheval, mais pas à nettoyer les écuries, et à se laver les
mains avant et après de toucher les animaux (ce qui vaut pour n'importe quel
animal !). Selon le médecin et l'infirmière qui avaient animé l'atelier, c'est
le projet de vie du patient qui doit primer.
Je connais d'ailleurs plusieurs mucos (souvent des filles !) qui font de
l'équitation de façon assez intensive, et qui se régalent. La vie est courte,
et celle des mucos encore plus, alors je ne peux qu'approuver cette
détermination de prendre du plaisir là où il se trouve, en respectant les
précautions nécessaires.
Je ne m'étendrai pas beaucoup plus aujourd'hui car la nuit a été très
compliquée. La fièvre d'Adrien de lundi soir est revenue mardi soir et
mercredi, et le pédiatre a diagnostiqué une otite et une angine. Mon fils est
donc sous antibiotiques pour une semaine, et d'une humeur assez massacrante.
Les cauchemars viennent le hanter la nuit, quand la fièvre remonte, ce qui
provoque mes nuits hachées. Comme je suis en manque de sommeil (heureusement
que je rentre de vacances et que j'avais fait le plein de grasses matinées,
sinon j'aurais pu jeter mon fils par la fenêtre...), je suis également à cran,
ce qui provoque un cocktail assez explosif. Aujourd'hui j'ai vraiment besoin
d'une longue sieste pour récupérer ! Je dois échapper à toutes les
infections qui traînent si je veux continuer à profiter du joli mois de
mai.
Rayons de sourire,
Jessica