Vous vous rappelez peut-être de mon parcours de combattant pour (me
faire payer les indemnités maladie liées au mi-temps thérapeutique puis à mon
invalidité) régulariser ma situation administrative. Incroyable mais
vrai : je viens de boucler la partie du Jeu de l'oie pour mes droits (voir
les billets de l'année dernière, de mars, avril, août et novembre 2017). Je n'ai jamais vu un jeu de
société prendre autant de temps pour finir une partie, mais le jeu en valait la
chandelle !
Patience, patience, donc, car je ne dois pas seulement me battre contre la
muco, mais aussi contre le carcan administratif, contre les centres d'appels
téléphoniques à 18 centimes la minute, contre le fait de ne pas avoir
d'interlocuteur spécifique, contre le mille-feuilles de services impliqués dans
mon dossier et qui se renvoient la balle en permanence, contre les messageries
qui refusent de recevoir des e-mails, etc... Heureusement que ma responsable RH
s'est montrée persévérante car elle a réussi à débloquer tous les points de mon
dossier un par un, et c'est grâce à elle que j'ai reçu le remboursement de la
sécurité sociale de tous les arrêts maladie depuis mon départ en congé
maternité (alors que normalement la Sécurité sociale ne considère pas les
arrêts maladie envoyés deux ans après la date de l'arrêt), ainsi que la
confirmation de la prévoyance de la prise en charge de mon "sinistre
invalidité" (oui, il vaut mieux se sentir bien dans sa peau quand on est
invalide, sinon, on peut facilement faire une dépression en ouvrant le courrier
administratif).
Depuis le mois de janvier, (date où la Sécurité sociale avait régularisé sa
partie), la prévoyance d'entreprise m'avait demandé plusieurs documents pour
mettre en route la garantie invalidité, mais en avril je commençais à
désespérer car mon employeur avait dû envoyer (pour la douzième fois... petit
clin d'oeil aux 12 travaux d'Astérix) les papiers demandés par le service
invalidité sans jamais avoir reçu de réponse positive. On nous avait même
expliqué que je devais envoyer mon bulletin de paye mais qu'ils n'étaient pas
habilités à lire un bulletin de salaire, et qu'il fallait donc y joindre une
attestation de l'employeur... Sachant qu'à chaque demande d'attestation au
service de la gestion de la paye, ils découvraient une erreur sur ma paye, j'ai
dû "passer des régul". (comprenez : rembourser des cotisations liées aux
IJSS qui étaient passées en brut alors qu'elles devaient passer en net, mais
que le taux de CSG avait changé et que l'arrêt maladie n'avait pas été
enregistré comme il faut dans le système ADP... D'accord, faites comme moi, ne
comprenez rien non plus !)
Finalement, le lendemain du jour où j'ai menacé mon interlocuteur de recourir
au médiateur pour boucler mon dossier, j'ai reçu un mail de la prévoyance pour
m'annoncer l'heureuse nouvelle : la compagnie d'assurance va procéder au
paiement de ma rente d'invalidité ! Et effectivement, j'ai reçu dix
virements sur mon compte (un par mois couvert), avant même d'avoir reçu les
courriers avec le détail des paiements. (D'ailleurs, je préfère que cela se
passe dans cet ordre-là !) Je n'en revenais pas !
Si je ne devais retenir qu'une chose de ces longs mois à harasser les uns et
les autres, c'est qu'il faut TOUJOURS, je dis bien TOUJOURS, faire une copie
des documents que vous envoyez à une administration (scanner ou photo), et
laisser une trace écrite de toutes les conversations téléphoniques (courrier ou
e-mail) pour que le dossier soit VRAIMENT complet.
Et tant que j'en étais à régler mes comptes avec la sécurité sociale, je suis
allée voir, par curiosité, à combien s'élevait mon relevé annuel de prestations
(disponible sur le site www.ameli.fr
dans votre espace assuré). Les données présentées sont encore celles de 2016
(peut-être qu'ils attendaient d'avoir remboursé le mi-temps de 2017 pour mettre
à jour 2017 ?), mais c'est assez intéressant :
Alors voilà, un dossier de bouclé ! Mais à quoi vais-je bien pouvoir jouer
maintenant avec l'administration ? Ah oui, je dois m'occuper de valider ma
déclaration d'impôts pour 2017 avant la fin du mois ! (Cela tombe bien
qu'Adrien ne soit plus malade, car je peux à nouveau dormir d'une traite, et
mes neurones ne sont plus aussi lents à fonctionner.)
Rayons de sourire,
Jessica