Après la visite en urgence chez le pédiatre pour Adrien mercredi soir de la
semaine dernière, j'ai eu moi aussi droit à ma visite en urgence chez la pneumo
le vendredi. Jeudi soir, j'ai commencé à ressentir des douleurs articulaires
absolument insupportables et surtout inexpliquées, n'étant ni sous Ciflox, ni
sous un climat humide. Les poignets, les chevilles, les coudes, et le genou
droit me faisaient un mal de chien même sans bouger, et je ne savais pas quoi
faire à part me bourrer d'antalgiques pour combattre la douleur. J'ai
péniblement réussi à dormir quelques heures, mais ensuite, c'est la toux qui
s'est ajoutée à ce cocktail explosif. Dès que j'ai prévenu le CRCM, la pneumo
m'a demandé de venir au plus vite vérifier s'il ne fallait pas commencer une
cure...
Je ne faisais pas la fière en arrivant à l'hôpital, toujours en proie à mes
douleurs invisibles et pourtant tellement intenses. Le kiné m'a trouvée très
spasmée, et nous avons dû adapter la façon de faire la séance car je partais en
quinte trop rapidement, et j'étais essoufflée. Deux bouffées de Ventoline m'ont
permis d'effectuer l'examen des EFR (mesure de la capacité respiratoire), et ce
n'est qu'en voyant les chiffres s'afficher à l'écran que j'ai été soulagée. A
69% de VEMS, j'étais un peu au-dessus du niveau de ma dernière consultation, ce
qui est toujours positif. De plus, l'aiguille sur la balance était revenue sur
la barre fatidique des 50 kg.
La pneumo m'a donc proposé un traitement de choc sans perfusions, soit :
corticoïdes oraux (pour me débarrasser de cette polyarthrite), plus
antibiotiques oraux (Ciflox + Augmentin, c'est le cocktail du mois), plus
Ventoline en systématique matin, midi et soir, plus reprise des aérosols de
Tadim par le nez, en plus des aérosols de Cayston. Comme j'avais rendez-vous
pour mon bilan annuel le mardi suivant, on pouvait faire le point sur
l'efficacité du traitement assez rapidement.
Mis à part un réveil en catastrophe à 3h du matin parce que je crachais du sang
(rouge vif, donc pas d'inquiétude à avoir), le week-end a été assez reposant,
même si j'ai dû attendre le dimanche soir pour faire une vraie nuit complète.
Les corticoïdes ont fait leur effet très rapidement, et dès le samedi, je ne
sentais plus aucune douleur articulaire (et je redevenais donc une personne
aimable).
Et puis, mardi matin, j'ai repris la direction de l'hôpital pour mon bilan
annuel. Comme d'habitude, j'ai été placée dans mon box, où j'ai pu découvrir le
programme des réjouissances.
C'était mon jour de chance sur plusieurs plans : tout d'abord, je n'avais
pas énormément d'examens à effectuer (pas de scanner des sinus, pas de radio
des poumons, pas d'échographie cardiaque, pas d'ostéodensitométrie !). Ensuite,
l'infirmière a réussi à prélever les 12 tubes de la prise de sang en UNE seule
fois et du PREMIER coup ! Enfin, je n'ai pas eu plus de dix minutes de
retard à chaque examen prévu, et surtout, je n'ai pas eu à faire les gaz du
sang, qui me paralysent rien que d'écrire leur nom.
Aucune anomalie détectée sur l'échographie abdominale, pas de modification des
dilatations bronchiques observées au scanner des poumons, audiogramme stable,
et bilan biologique normal. L'infirmière qui m'a fait faire le test de marche
(de 6 minutes) m'a félicitée d'avoir marché "comme une championne". Et je me
suis sentie très fière ! Aux EFR, la technicienne était étonnée de voir
que j'avais beaucoup progressé, mais comme elle comparait les chiffres de cette
semaine par rapport à ceux de l'année dernière (qui constituaient mon plus bas
historique !), ce n'était pas très significatif.
Petite parenthèse imagée pour ceux qui n'ont jamais vu de test d'exploration
fonctionnelle respiratoire, voilà la cabine utilisée :
Je continue donc le traitement de choc par voie orale et j'ai le feu vert pour
partir en vacances ce week-end, quel soulagement ! Je me sens une vraie
championne, comme si j'avais mis ma muco KO pendant quelques jours !
Forcément, je suis sortie de ce bilan le sourire aux lèvres ! Et
maintenant, direction la plage, et je déconnecte tout pendant une
semaine ! (sauf peut-être l'e-flow pour mes aérosols... on va voir
!)
Rayons de sourire,
Jessica