C'est toujours avec la même émotion que je me retrouve devant les bougies
qui ornent mon gâteau. D'ordinaire, je suis plutôt une adepte du "Pour vivre
heureux, vivons cachés", mais quand il s'agit de faire la fête pour marquer le
coup, je n'ai aucun scrupule à me placer dans la lumière et à me réjouir d'être
au centre de la fête.
J'aime organiser les préparatifs de la soirée, et penser aux petits détails qui
vont la rendre unique. J'aime tournoyer et danser avec les gens que j'aime
jusqu'à ce que le DJ tire sa révérence. J'aime revivre ensuite cet instant
d'éternité au travers des photos et vidéos.
Samedi soir, j'avais choisi un bar qui n'accepte ni les mineurs, ni les chiens,
ni les quintes de toux féroces. Depuis un mois, je me forçais à tenir bon pour
être au top de ma forme pour ce soir-là, et j'ai réussi. Une victoire de plus
sur la muco.
J'ai été très gâtée, et j'admire maintenant la belle lampe Mademoiselle qui
trône à la maison. Comme moi, elle est fragile mais elle illumine ce(ux) qui
l'entoure(nt).
Bien sûr, la sournoise a voulu me faire payer ce bonheur, qui, contrairement à
elle, est complètement visible. Je rayonne.
Hier, j'ai commencé une cure IV, mais le moral était au beau fixe, car j'étais
fière d'avoir tenu tête à la muco. Je n'ai pas dû annuler mes vacances en
amoureux, j'ai pu faire la fête jusqu'au petit matin (enfin, jusqu'au petit
matin d'une maman qui doit assurer le lendemain !), et j'ai même impressionné
ma prof de danse qui ne soupçonnait pas une seconde que j'étais atteinte de
muco.
Aujourd'hui, je déchante un peu car je suis complètement vidée. Je me suis
recouchée quand la nounou est arrivée ce matin et le rab de sommeil m'a fait
beaucoup de bien. Par contre, en sortant poster mon arrêt de travail, je me
suis sentie complètement à plat, et pour cause : la fièvre est en train de
monter. (Moi qui n'ai jamais de fièvre ??? Incompréhensible !)
Peu importe, la maladie peut bien montrer ses dents et se venger de mon
bonheur, dans quelques jours, j'aurai complètement oublié ce passage à vide,
alors que le moment d'éternité que j'ai vécu samedi, il restera à jamais dans
ma mémoire (et dans celles de tous les participants !).
Rayons de sourire,
Jessica