Comme la marmotte qui sort de son terrier après un long hiver passé à
hiberner, ce matin j'émerge de mon cocon après deux semaines de repos forcé à
cause des perfusions. Je ne suis pas encore au top de ma forme, mais je pense
que d'ici demain ça devrait aller mieux, quand mon organisme aura réussi à
éliminer les antibiotiques qui se baladent encore dans le sang.
Finalement, les résultats de la prise de sang de contrôle de la nebcinémie
(dont je vous avais parlé la semaine dernière dans ce billet) étaient aussi mauvais que la
première prise de sang, c'est-à-dire : taux au pic normal (donc
l'antibiotique est bien dosé) mais taux résiduel beaucoup trop élevé, ce qui a
conduit la pneumologue à me faire arrêter les perfusions de Nebcine au moment
où elle a eu les résultats (soit deux jours avant la fin de la cure... mieux
vaut tard que jamais !).
Je ne sais pas si c'était la raison qui explique la grande fatigue que j'ai
ressentie pendant ce traitement, mais maintenant j'attends avec impatience de
reprendre ma vie "normale" (même si, on est bien d'accord, comme le dit Julien,
je ne suis pas une fille normale mais une fille exceptionnelle, donc je compte
bien reprendre ma vie "exceptionnelle" !).
Après cette parenthèse de cure où je n'ai été productive en rien sinon en
heures de sommeil, j'ai repris le trajet du bureau. J'avais presque oublié le
flux incessant des travailleurs du matin et les automobilistes à cran prêts à
dégainer du klaxon à la moindre contrariété, ce qui fait que je me suis sentie
un peu étrangère à tous ces gens qui bourdonnaient autour de moi. Par contre
j'ai été agréablement surprise de constater que je pouvais encore ouvrir ma
session d'ordinateur, alors que la semaine dernière je ne pouvais me rappeler
de rien d'important et je n'étais même pas capable de lire un paragraphe en
entier. Cependant, après cette intense activité cérébrale (et physique !
en une matinée, j'ai pulvérisé mon record de pas depuis deux semaines !), je
retourne à la sieste avec plaisir ! Même s'il ne s'agit pas d'un
traitement prescrit sur ordonnance, il est absolument vital pour faire face à
toutes les cochonneries que me réserve la muco.
Rayons de sourire,
Jessica