Petit à petit, les rues de Paris se remplissent à nouveau, et il en va de
même pour mes poumons. Là où la circulation (de l’air) ne posait pas de
problème encore la semaine dernière, des bouchons se sont formés, et je peine à
débloquer la situation. Les crachats sont plus épais, toujours verts, et plus
collants (le parfait trio, en somme !).
Après en avoir référé au CRCM, je démarre une cure de Ciflox dans la foulée.
L'infirmière me demande de refaire le point dans une semaine, et je feins de ne
pas entendre sa dernière phrase : "Et comme ça, on verra si vous avez
besoin d'une cure IV." Que les choses soient bien claires, si j'ai appelé le
CRCM, c'est parce que je me sens moins bien que d'habitude, cependant je ne me
sens pas au point où j'ai besoin de perfusions. Les quintes de toux ne sont pas
systématiques et j'arrive encore à faire toutes mes activités quotidiennes sans
être extrêmement essoufflée.
De plus, l'avantage majeur des antibiotiques en cachets, c'est qu'ils n'ont
aucun impact sur le temps de mes traitements quotidiens (contrairement aux
aérosols ou aux perfusions). Je n'ai donc pas trop de mal à respecter une bonne
observance du traitement (contrairement aux aérosols).
Il suffit d'un passage en pharmacie pour récupérer toutes les petites boîtes
(surtout maintenant que j'ai opté pour les comprimés en dose de 500mg et les
autres en dose de 250mg, plutôt que de couper un cachet en deux pour ingurgiter
les 750mg), et c'est parti pour le quatrième antibiotique de mon régime
d'antibios. Je pense que je ne risque rien au niveau des articulations vu la
météo toujours estivale, mais je dois bien me protéger du soleil pour éviter
tout effet secondaire du Ciflox. C'est le moment de ressortir le tube de crème
solaire des vacances, même pour aller travailler !
En 72h, il y a eu des hauts et des bas, et bien sûr je n'ai aucune garantie de
l'évolution de cette saleté de Pyo dans mes poumons. Mais comme on m'a fait
remarquer que j'étais assez râleuse ces derniers temps (sans même avoir
l'excuse des hormones !), je tiens à vous rassurer que je prends cet épisode
avec tout mon optimisme.
J'ai l'impression que le Ciflox est déjà en train de nettoyer mes bronches car
les crachats remontés avec le kiné sont moins sales en fin de séance. C'est sûr
que ceux qui débarquent au milieu de la nuit après une quinte de toux sont
toujours aussi verdâtres, ce qui ne me surprend pas ! Patience, patience,
le "nettoyeur" commence le travail.
Un autre bon côté de cette cure d'antibiotiques, c'est que je peux bien me
reposer sans être soumise aux contraintes horaires d'Adrien, qui profite des
vacances loin de la pollution parisienne. La grasse matinée du matin (si, si,
jusqu'à 7h45, j'appelle ça une grasse matinée !) est très appréciable, et je
peux faire la sieste dès que j'en ressens le besoin. Ainsi, je mets toutes les
chances de mon côté pour renforcer l'efficacité de l'antibiotique.
Rayons de sourire,
Jessica