Visite Médicale Amicale

Conjuguer vie professionnelle et familiale avec les soins requis pour faire face à la mucoviscidose n'est pas de tout repos, même avec toute la meilleure volonté du monde. Néanmoins, j'ai tendance à oublier que je dispose d'un allié, en la personne du médecin du travail.
En tant que travailleur handicapé, (je vous avais parlé de la Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé, soit RQTH, dans ce billet), je bénéficie d'un suivi renforcé par la médecine du travail. En général, je suis convoquée tous les six mois, ce qui correspond effectivement à ma fréquentation du centre de santé au travail, si on estime que l'année 2020 compte pour du beurre.



Une fois que j'avais signé mon contrat de travail, j'ai choisi d'informer mon employeur de mon statut de travailleur handicapé, en me disant que je me faciliterais les choses en parlant ouvertement de ma maladie au responsable des ressources humaines. C'est un choix entièrement personnel, étant donné que l'employeur ne peut pas deviner ma RQTH (encore moins avec un handicap invisible !), et je ne le regrette pas.
Lors de la visite médicale, le médecin du travail a revu les aménagements de mon poste, notamment mon emploi du temps à mi-temps, (qui me permet de travailler le matin et de m'occuper de mes soins l'après-midi), l'interdiction des déplacements à l'extérieur du site et le recours au télétravail en cas de fatigue. Je lui ai fait remarquer qu'après onze mois de télétravail en continu, situation sanitaire exceptionnelle oblige, j'avais plutôt envie de retourner au bureau (même si je prends mon mal en patience de cette situation qui perdure). Je n'ai aucune intention de prendre des risques inconsidérés, d'autant plus que j'arrive maintenant à poser des limites pour que le travail n'empiète pas (ou peu !) sur la sphère privée. L'expérience de ces longs mois de télétravail m'aura au moins appris cela ! (Je ne dirais pas non pour que mon co-télétravailleur en tire les mêmes enseignements, mais c'est un autre débat.)
En tant qu'interlocuteur privilégié des travailleurs handicapés, le médecin du travail m'a incitée à demander un rendez-vous dès que j'en ressens le besoin, sans forcément attendre d'être convoquée pour nos visites régulières. Il voulait clairement me faire passer le message qu'il était là pour m'aider en cas de conflit avec l'employeur (ce qui, heureusement, n'est pas encore mon cas).
J'ai donc prévu d'y retourner dans six mois, et il m'a déjà prévenue qu'il s'attendait à ce que je sois encore à 100% en télétravail d'ici là. Je sais bien que ces mesures de télétravail visent à préserver ma santé globale et à limiter au maximum mon exposition aux virus (pas seulement au coronavirus, j'ai bien remarqué que j'ai attrapé moins de rhumes que n'importe quelle autre année), mais je lui ai rappelé que ma santé mentale se trouvait également menacée par ce contexte particulier. Il m'a encouragée à continuer le renforcement musculaire régulier avec mon coach sportif, ainsi qu'à me forcer à sortir marcher au moins 25 minutes par jour. Je poursuis ce lent cheminement d'apprendre à prendre soin de moi, en priorité, avant de m'occuper des autres. (Tant que les écoles ne ferment pas, je devrais m'en sortir !) Préserver mon capital santé doit rester ma priorité numéro un !
La bonne nouvelle, c'est que je pars en vacances demain, alors je vais pouvoir prendre un bon bol d'air et oublier un peu tous les tracas du boulot. Cette parenthèse me réjouit !

Rayons de sourire,
Jessica

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