Passeport pour un drôle d'aéroport

Dernière ligne droite avant les vacances scolaires de la Toussaint. Adrien compte les dodos jusqu’au moment de partir avec sa valise. (Comme Maxime Sorel, jusqu’au départ pour la Route du Rhum !)
De mon côté, je prépare aussi mon passeport, mais pour une destination qui fait nettement moins rêver…


Je coche les cases de la (longue) check-list au fur et à mesure où je remplis les étapes.
Etape 1 : J’ai consulté le chirurgien
(C’est là qu’on m’a remis ce fameux passeport, lorsque l’intervention chirurgicale a été programmée.)
J’ai été informée des bénéfices et des risques de l’intervention. J’ai confiance en mon médecin. Le processus administratif peut se mettre en place.

Etape 2 : Je consulte l’anesthésiste
J’ai renseigné le questionnaire d’anesthésie comme demandé, néanmoins je dois reprendre toutes les questions pour que l’anesthésiste rentre les réponses dans l’ordinateur. Je rappelle donc la liste des médicaments à prendre (ils n’ont pas prévu beaucoup d’espace dans le questionnaire), et l’inventaire des opérations que j’ai subies par le passé (là encore, je déborde des lignes prévues pour répondre à la question). Même si je ne suis pas de nature à stresser pour rien, la consultation me met mal à l’aise.
En effet, j’ai l’impression que l’anesthésiste panique dès qu’elle voit le mot « mucoviscidose » dans mon dossier. Elle remet en cause l’idée de la chirurgie ambulatoire, elle me conseille de me préparer au fait d’entrer à l’hôpital la veille de l’intervention et d’y rester pour 48h « au cas où ». (Elle me recommande au passage d’apporter avec moi ma trousse à pharmacie pour couvrir ces 48h.) Certes, il est question d’une petite chirurgie mais rien n’est jamais simple pour un patient muco. C’est le monde à l’envers, c’est à moi de rassurer l’anesthésiste !
Je dois lui fournir le compte rendu de mon dernier scanner des poumons, des sinus, ainsi que les résultats de mon dernier bilan sanguin. Elle s’inquiète aussi de la pose de la perfusion pour m’endormir, alors que je suis plutôt sereine car je pensais être prise en charge par des professionnels. Elle propose de faire installer un pic-line « au cas où », mais ne prend pas non plus la peine d’inspecter l’état de mes veines. J’ai échappé à la cure d’antibiotiques en perfusions (remplacée par une cure par voie orale) pour encadrer l’opération, cela serait bête de devoir passer par la case pic-line juste pour épargner l’anesthésiste !
Après avoir ouvert la bouche (pour vérifier que je peux être intubée), je peux laisser la place aux futurs opérés qui s’impatientent dans la salle d’attente.
Finalement j’ai l’impression d’avoir réussi à la rassurer, mais je m’empresse de parler de mon ressenti à l’ORL qui va m’opérer. Sa réponse ne se fait pas attendre, et comme je m’y attendais, elle est très sereine et optimiste. Ouf !

Etape 3 : Je fais ma pré-admission
Côté administratif, tout est bien rôdé. J’ai rempli la fiche demandée, j’ai tous mes papiers sur moi et la file d’attente est moins impressionnante que devant le bureau de l’anesthésiste.
J’ai bien compris les consignes à respecter pour l’hospitalisation programmée. Il ne me reste plus qu’à retirer toute trace de vernis sur les mains et les pieds, mais, coquette comme je suis, j’attends le dernier moment pour m’en occuper !
J’ai pris rendez-vous pour effectuer un test PCR covid deux jours avant l’intervention. Je continue à faire attention, notamment dans les transports.

Prochaine étape (numéro 4) à venir : la veille de l’intervention, soit mercredi prochain.
Ne vous attendez pas à découvrir un nouveau Billet du Jeudi la semaine prochaine, car je serai probablement dans les vapes !

Rayons de sourire,
Jessica

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