Mode koala activé !

Cela fait déjà une semaine que je suis passée au bloc pour faire poser un nouveau picc-line afin de commencer une cure d’antibiotiques en intraveineuse (IV).


Pour rappel, un picc-line est un cathéter mis en place dans une voie veineuse centrale (la veine du haut du bras). Le cathéter se prolonge jusqu’à la veine cave supérieure, pour aller tout droit jusqu’au coeur.
Lors de mes premières cures IV, l’infirmière posait un cathéter sur les veines du bras, en croisant les doigts très fort pour qu’il tienne bon durant les deux semaines de traitement. Or, comme je n’ai pas de bonne veine, et qu’en plus elles n’aiment pas être nourries aux antibiotiques, il fallait souvent me repiquer, et au fur et à mesure des années, c’était devenu vraiment compliqué de trouver comment faire passer les perfusions. La donne a bien changé au moment où j’ai accepté de faire poser une chambre implantable sous la peau. Ce petit boîtier placé au niveau du thorax était relié en permanence à un cathéter, placé dans une veine. Pour chaque cure IV, l’infirmière n’avait qu’à installer l’aiguille de Huber dans ce petit boîtier, et c’était parti !
Cependant, la chambre implantable a une durée de vie limitée, et il arrive un moment où elle doit être retirée. Dans mon cas, mauvais timing car ma première chambre implantable a rendu l’âme au tout début de ma grossesse. Pour les cures IV durant ma grossesse, j’ai donc dû passer par le système de picc-line. (La pose du premier picc-line m’a traumatisée car je n’ai pas eu droit à l’anesthésie locale classique pour ne pas abîmer l’embryon, on m’a donc plongé le bras dans un bac de glaçons pour l’anesthésier… à l’ancienne ! Et bien je vous assure que ce n’est pas du tout efficace !)

Un des avantages de la chambre implantable, c’est que le système est opérationnel à tout moment. Alors que pour faire poser un picc-line, il faut obtenir un rdv en radiologie vasculaire, ce qui n’est pas immédiat. Et puis, pendant la cure, je garde l’usage de mes deux bras avec la chambre implantable, alors que je dois limiter les activités de mon bras droit avec le picc-line. Néanmoins, j’en profite pour me faire chouchouter (par exemple pour me faire coiffer ou doucher !).

Il m’aura fallu moins de 24h pour me transformer en koala, tellement je suis assommée par les médicaments. En plus, j’ai eu droit à de nouveaux effets secondaires chaque jour. J’ai commencé par une diarrhée sévère, puis j’ai eu un début de fièvre, suivi d’une grosse hémoptysie (alors que l’objectif de la cure est justement de limiter mes hémoptysies !). Le lendemain, j’avais encore plus de nausées qu’en début de grossesse, et ça m’a rendue complètement patraque. Ensuite, j’ai eu la surprise de découvrir un énorme bouton d’herpès sur la lèvre, histoire d’être bien défigurée, et la peau des lèvres qui se craquèle.
J’avais en tête que les cures IV étaient fatigantes mais je ne me rappelais pas à quel point ! D’ailleurs, il est temps pour moi de retourner à la sieste !

Rayons de sourire,
Jessica

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Haut de page