La semaine dernière je me suis rendue au CRCM pour mon bilan annuel. Sur le trajet en transports en commun, j’ai fait un faux mouvement en m’asseyant, et je me suis fait mal au genou. La journée commençait bien !
Je me suis dit que je devais absolument décaler ce rendez-vous annuel vers l’automne, car la contrainte d’être à jeun sans boire durant la canicule, c’est difficilement supportable !
Il faut dire aussi que j’avais eu la mauvaise idée de faire ma séance avec le coach sportif avant les examens du bilan, pour m’éviter un trajet à l’hôpital la semaine d’avant. Réflexion faite : c’était une mauvaise idée ! (Même si le coach avait adapté les exercices pour me faire moins transpirer que d’habitude.)
Heureusement, j’ai eu de la chance pour la prise de sang (tout de même, 12 tubes à prélever !) car la veine de l’arrière du bras a fonctionné du premier coup. Je n’en revenais pas, après mes déconvenues des derniers examens (dont je vous avais parlé dans ce billet).
Ensuite, j’ai attendu pas mal de temps au scanner. Assez longtemps pour arriver au bout du livre que j’avais commencé le matin même… si j’avais su, j’en aurais emporté deux pour la journée !
L’examen du scanner thoracique « tout simple », par rapport aux scanners que j’avais passés en mars, m’a semblé très rapide, et surtout, complètement indolore, ce qui n’était pas pour me déplaire.
Après ça, j’ai couru à l’échographie abdominale car j’étais très en retard. Le médecin était très sympathique, et il m’a rassurée sur le fait que tout était normal, en tout cas sans changement par rapport au début d’année. Je peux donc me préparer tranquillement pour la chirurgie du retour des vacances.
En sortant de l’examen, j’ai pu enfin boire, et manger un petit morceau.
Il me restait encore l’épreuve des EFR (Explorations Fonctionnelles Respiratoires) à passer, nettement allégées depuis la mise en place du traitement par Kaftrio / Kalydeco. L’infirmier m’a installée dans la cabine prévue à cet effet, et même s’il m’avait expliqué l’exercice, j’ai eu du mal à continuer de respirer lorsque l’air s’est bloqué dans la cabine, donc j’ai eu droit à quelques répétitions additionnelles. Ensuite j’étais prête pour la mesure du VEMS, l’indicateur le plus important à mes yeux.
En suivant les directives de l’infirmier, j’ai pris une grande inspiration suivie d’une forte expiration. Les deux premières respirations se sont déroulées sans incident, mais à la troisième, la partie de la machine sur laquelle était fixé l’embout dans lequel je soufflais, est tombée sur mes genoux ! Il a fallu redémarrer la machine pour enregistrer la troisième expiration, qui s’est révélée la meilleure de l’exercice ! Probablement même mon record des trois dernières années !
Le pneumologue était très content des résultats, le scanner ne montre pas d’aggravation des zones déjà présentes avant Kaftrio, et ma capacité respiratoire atteint presque les 80% ! C’est magnifique !
On a parlé assez longuement de l’opération chirurgicale qui m’attend au retour des vacances d’été. Par exemple je n’avais pas vraiment prévu de faire une cure de perfusions pour encadrer l’opération mais j’ai compris la nécessité du traitement antibiotique, afin de mettre toutes les chances de mon côté de récupérer au plus vite. J’ai apprécié l’écoute du médecin, et j’essaye de ne pas trop y penser d’ici là pour ne pas ajouter du stress supplémentaire. J’ai bien compris qu’on ne pouvait pas prévoir l’issue de l’opération, ni comment j’allais récupérer, ni le temps qu’il me faudra pour « reprendre une activité normale ». Moralité : je vais profiter des deux mois que j’ai devant moi pour manger, chanter, danser !
Je suis retournée au CRCM deux jours plus tard pour faire ausculter mon genou par l’ostéopathe, qui a conclu à un ménisque abîmé. Elle m’a un peu manipulé, ce qui ressemblait à ajouter de l’huile dans le moteur, pour faciliter les rouages. Donc me voilà bonne pour le service !
Rayons de sourire,
Jessica