Mes vacances d’été commencent aujourd’hui ! Hier je suis allée à l’onglerie pour bénéficier d’une manucure, c’est une de mes lubies depuis que j’ai été diagnostiquée diabétique. Une coquetterie qui me permet de ne voir que mes ongles peints, et non ce qui se trouve en dessous, la pulpe de mes doigts tellement abîmée par les piqûres d’auto-glycémie.
Pendant que mes mains se font chouchouter, une autre cliente arrive pour une manucure et pédicure, « la totale » ! Cependant elle précise que la pédicure doit être limitée car elle est diabétique et souffre de problèmes sérieux sur les pieds.
Quelques instants plus tard, elle m’interpelle directement car elle a remarqué ce petit bouton que je porte sur le bras. Néanmoins, contrairement à mon collègue qui m’avait justement questionné le matin même de son utilité, elle, elle sait.
« Madame, excusez-moi, vous êtes diabétique aussi ? C’est bien, ce système ? Parce que moi, j’hésite, je suis un peu perdue… » Et nous voici en train d’échanger sur les avantages et les inconvénients du FreeStyle pour le contrôle de la glycémie, comme deux copines qui se retrouvent à la Rencontre Annuelle des patients adultes !
Cette dame me raconte qu’elle a été dépistée il y a un an, aux urgences, où elle s’était rendue à cause de fourmillements dans les jambes au point d’avoir perdu le mouvement des orteils. Elle n’avait pas identifié les autres symptômes comme la perte de poids ou la soif. Son taux de sucre dans le sang était sept fois plus élevé que la normale, les urgentistes se sont étonnés qu’elle ne soit pas tombée dans les pommes ! Pourtant, après une semaine d’hospitalisation pour faire redescendre la glycémie à un niveau acceptable et lui prescrire de l’insuline, elle n’a pas trouvé de médecin spécialiste pour son suivi. Les diabétologues de sa région ne prennent pas de nouveaux patients !
Gérer son diabète, c’est vraiment compliqué, même avec un médecin compétent. Alors imaginez sans médecin attitré ! La mesure de la glycémie en continu apporte beaucoup d’informations. Non seulement le FreeStyle est moins douloureux que les piqûres sur le bout des doigts, mais il permet d’analyser les tendances, les moments où je ne me piquais jamais (ce qui m’a permis d’identifier les hypoglycémies de la nuit), et il m’évite la prise de sang trimestrielle pour mesurer l’hémoglobine glyquée. J’étais réticente au début car ce patch se voit dès que je suis bras nus. Or je n’aime pas afficher ma maladie, je préfère qu’elle reste le plus invisible possible au regard des non-initiés.
Finalement je me suis sentie décomplexée après cette rencontre. J’ai pu donner quelques conseils à ma nouvelle copine, (contacter la fédération française des diabétiques, tester le FreeStyle avec une ordonnance de son médecin traitant, contacter les services de diabétologie de l’hôpital et demander une séance d’éducation thérapeutique), et lui expliquer le mode d’emploi du FreeStyle qui l’intriguait tant ! Je me suis sentie utile !
Les valises sont maintenant presque bouclées, je vais pouvoir profiter de mes vacances en famille avec de jolis ongles !
Bel été !
Rayons de sourire,
Jessica