Tout comme les coureurs du Tour de France qui ont soufflé quelques jours
avant d'attaquer les Alpes, me voilà en mode "pause".
Ma visite au CRCM de Cochin mardi s'est soldée par un arrêt maladie. La cure de
perfusions en IV me pend encore au nez, mais j'ai réussi à bénéficier d'un
répit, au moins jusqu'à la publication des résultats de l'ECBC la semaine
prochaine. D'ici là, je dois me tenir au programme de repos et séances de kiné
intensives, en continuant les aérosols de Cayston et en multipliant aussi les
aérosols de sérum salé hypertonique tant que je peux les supporter. C'est vrai
qu'avec cette chaleur, j'ai plus de mal à faire remonter mes sécrétions, et
pourtant elles sont toujours là, tapies au fond de mes poumons, elles n'ont pas
disparu !
Dernièrement, je m’essouffle beaucoup plus vite qu'avant, et j'ai eu la
désagréable surprise de voir revenir mes quintes de toux nocturne. Je ne le dis
pas souvent, mais c'est vrai que je suis moins en forme. Je ne peux pas
toujours être Wonder Woman, alors j'ai fini par accepter cette pause forcée,
pour pouvoir me requinquer au mieux !
D'autant plus qu'il n'y a pas que le pyo qui me pompe mon énergie en ce
moment ! Il y a également un petit bonhomme en formation qui puise en moi
ses ressources. Une petite crevette qui est en train de grandir et grossir, et
qui me donne régulièrement des petits coups pour me rappeler le miracle de la
vie.
Alors, la santé avant tout, je vais bien m'occuper de moi et de Junior pendant
ces quelques semaines d'arrêt, et j'espère que les résultats ne tarderont pas
trop longtemps à se faire remarquer !
Rayons de sourire,
Jessica
Julien - 24 septembre 2010
Une fois dehors, Jeanne appela sa mère pour qu’elle passe nous prendre. Elle en avait pour dix minutes avant d’arriver. Je voyais bien que ma chérie était préoccupée, elle n’avait certainement pas anticipé ces conclusions-là ! Cependant, son optimisme inébranlable, ce pour quoi je l’admirais, reprit le dessus assez rapidement.
— Bon, il faut voir le bon côté : ils n’ont rien trouvé d’anormal chez toi qui soit une contre-indication pour nous à faire un bébé. Super nouvelle, non ?
Elle se hissa sur la pointe des pieds pour ponctuer sa phrase d’un baiser. J’admis qu’elle avait raison. Comme c’était chouette d’être en phase, avec ma future femme !