Il y a vingt ans, après une aventure familiale inédite, j’ai attrapé le
virus des voyages (virus beaucoup moins dangereux que le coronavirus qui
défraie la chronique depuis quelques semaines).
Je préparais mon bac, je voulais apprendre un maximum de langues étrangères, je
voulais découvrir du pays… et c’est exactement ce que j’ai fait ! Je
lisais avec envie la Carte de Vini,
rappelez-vous, à la fin de la Lettre Aux Adultes, où il racontait ses voyages à
travers le monde, et je me disais que si lui pouvait vivre ses rêves
d’aventure, avec sa condition physique plus diminuée que la mienne, alors
c’était entièrement à ma portée.
Bien sûr, je voyage toujours de façon plutôt sécurisée, je réserve en avance
vols et hôtels, je confirme avec mon CRCM que la destination est adaptée à ma
condition physique, je garde toujours avec moi un stock d’antibiotiques et de
médicaments « au cas où… » (au cas où hémoptysie, au cas où
surinfection, au cas où turista…), je suis équipée pour le drainage bronchique
en autonome si je n’ai pas de kinésithérapeute sur place, etc.
Aujourd’hui je suis toujours aussi mordue des voyages, même avec la muco dans
les bagages.
D’ailleurs, pour ceux qui ont suivi la
liste de mes 20 envies pour 2020, les voyages en font partie !
Lorsque mon homme a proposé de nous faire découvrir les temples d’Angkor, je
n’ai pas hésité une seconde (ah si, lorsqu’il a proposé que l’on parte en
famille avec ses parents et mes parents, j’ai dû réfléchir une petite minute
avant d’accepter…), et au final, c’était un véritable enchantement !
Déjà, pour le moral, partir en hiver pour une destination ensoleillée, cela
fait un bien fou. On fait le plein de vitamine D (beaucoup plus sympa que
d’avaler ces ampoules d’uvedose que j’oublie une fois sur deux !), et on
déconnecte du quotidien très rapidement. En suivant les mêmes recommandations
que lors de notre grand voyage de l’année dernière (San Francisco, détaillé
dans ce billet), tout s’est bien
passé.
Le décalage horaire (6h) était assez difficile à absorber en arrivant sur
place, heureusement qu’on avait prévu de ne pas faire de voyage itinérant,
histoire de mieux prendre nos marques. La chaleur (35/37 degrés) était
également difficile à supporter, surtout qu’il n’y a pas beaucoup de zones
d’ombres lorsque l’on visite les temples d’Angkor. C’était absolument
indispensable de s’hydrater un maximum, ou encore de boire et de s’asperger
avec le brumisateur. Surtout que crapahuter à travers les temples s’est avéré
assez physique, le sol n’étant pas toujours régulier, les marches qui
conduisent en haut des tours étant raides, et le site est tellement immense que
les distances à parcourir peuvent surprendre. Je n'avais pas du tout anticipé
ce climat caniculaire (mais heureusement sec et non humide), et j'aurais dû
emporter mes préparations de gélules de sel pour mieux faire face. (Je note
pour la prochaine fois !)
Etant donné la configuration de notre groupe (un petit de 4 ans, un senior de
70 ans, une handicapée qui s’essouffle vite…), nous avons décidé d’un programme
cool, avec visite de deux temples le matin, puis sieste et piscine
l’après-midi. Alors certes, nous n’avons pas tout vu, mais nous avons vraiment
tous pu apprécier l’art khmer, sans insolation ni déshydratation.
Avec le temps, j’accepte et je reconnais mes limites. Voyager avec la muco,
cela veut surtout dire que j’écoute mon corps, et que je ne cherche pas à
l’épuiser. Les vacances, c’est surtout fait pour PRO-FI-TER !
Mon plus beau souvenir : le temple des demoiselles, (qui avait fait
craquer Malraux, photo ci-dessus), tel de la dentelle de pierre rouge, et le Ta
Son, où les arbres dévorent les pierres.
J'ai eu beaucoup de chance de passer à travers l'épidémie de coronavirus qui se
répand sur toute la planète, Carpe Diem, Alleluia, Eurêka comme dirait ma
copine Jade ! Depuis mon retour, j'ai contacté une assurance qui couvre
l'assurance voyage pour les mucos, histoire de mieux préparer le prochain
voyage. Je vous en parlerai plus en détail bientôt.
Rayons de sourire,
Jessica