Bilan du FreeStyle Pro

Comme prévu, on m'a retiré le capteur FreeStyle Pro au bout de deux semaines d'enregistrements. (Je vous en avais parlé dans ce billet.)
Même si je me suis un peu perdue dans les différents services de diabétologie, j'ai fini par me trouver au bon endroit au bon moment pour être débarrassée de ce petit bouton dans le bras. J'étais très impatiente de découvrir ce qu'allait me raconter ce petit capteur.



Lorsque le médecin m'a reçue, elle m'a annoncé d'emblée que j'avais bien fait d'effectuer ce test. Les relevés ont bien fonctionné, car le capteur a enregistré 100% du temps. De façon surprenante, je me situais en hypoglycémie durant 26% (!) du temps, ce qui correspond à un taux de glucose en dessous de 0,7g/L. Et pourtant, je ne m'en étais pas rendu compte, je n'avais remarqué aucune hypoglycémie pendant ces deux semaines ! Le reste du temps je me situais dans la cible, la fourchette de 0,7 à 1,8g/L étant assez large !
En regardant les courbes à l'écran, je voyais bien les baisses de glycémie à intervalles réguliers : en fin de nuit (quand je dormais encore), en fin de matinée, et en fin de journée, quasiment toujours aux mêmes horaires, sur les dix premiers jours. Heureusement, à partir du moment où j'ai arrêté les piqûres d'insuline lente pour les cinq derniers jours du test, ces épisodes d'hypoglycémie ont complètement disparu ! La solution était facile à trouver !
La diabétologue m'a demandé si je me sentais plus fatiguée que d'habitude, car cela peut être une conséquence de l'hypoglycémie chronique. (Peut-être que mes besoins de sieste quotidienne s'expliquent juste par une mauvaise gestion de l'insuline !) Puis nous avons revu ensemble mon carnet de suivi pour lier les repas et l'activité physique enregistrés à l'évolution de la courbe de glycémie. On voit très clairement que les sushis font monter en flèche la glycémie, au point que je pourrais ajouter deux doses d'insuline à une injection pré-sushis ! (Et contrairement à ce que je pensais, un verre de vin ne provoque pas d'hypoglycémie quand il est accompagné d'un vrai repas.)
Par contre, lorsque je prévois un exercice physique dans les deux heures avant ou après le repas, il n'est pas nécessaire d'injecter de l'insuline rapide (sauf si c'est pour manger des sushis !).
Les analyses sanguines étaient normales, le rétinographe aussi. J'étais bien soulagée que l'on ne retrouve pas de trace de la rétinopathie diabétique qui m'avait fait peur à l'époque, quelque temps après mon accouchement. (J'en avais parlé dans ce billet.) Pendant l'auscultation, le docteur m'a recommandé de faire enlever la corne de mes pieds, en me rappelant toutes les complications possibles observées sur les pieds de diabétiques. Enfin, elle m'a rappelé les nombreuses possibilités de sites d'injection (surtout grâce aux nouvelles aiguilles de 4 mm, qui sont beaucoup plus indolores !), et elle m'a interdit de piquer à mon endroit fétiche fortement conseillé de varier les différents endroits, sous peine de lipodystrophie (un joli mot pour parler de petites boules de graisse formées sous la peau).
En conclusion, le bilan est plutôt positif : j'arrête les injections de Lantus, l'insuline lente, et je continue l'Humalog, l'insuline rapide, en adaptant les doses en fonction des glucides contenus dans les repas et de l'activité physique. J'ai également pris rendez-vous pour une pédicure, ce sera l'occasion de me faire chouchouter tout en prenant soin de mes pieds de diabétique !

Rayons de sourire,
Jessica

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