Si seulement...

Si seulement tout ce que l'on vit en ce moment n'était qu'une immense blague de 1er avril...



Si seulement les nouvelles mesures annoncées par le gouvernement pour contrer la propagation du coronavirus pouvaient nous faire espérer des lendemains meilleurs... La crédibilité s'essouffle lorsque les promesses ne sont pas à la hauteur, alors je me mets à douter de notre capacité à garantir l'accès aux vaccins. Certes, une sortie de crise (sanitaire) se profilera à un moment donné (pour laisser la place à la crise économique et sociale dans toute sa splendeur !), mais de quel horizon parlons-nous ? A l'allure où la vaccination avance en France, je ne suis pas très optimiste !
Si seulement les entrepreneurs, forcés à mettre la clé sous la porte, pouvaient avoir l'assurance de retrouver l'entrain, l'énergie et les finances, pour pouvoir repartir de plus belle une fois la pandémie enrayée... Les commerces de proximité (et pas seulement ceux considérés comme non-essentiels), souffrent tellement depuis plus d'un an que je ne vois pas comment ils vont pouvoir survivre. Notre club de quartier, qui propose des activités pour toute la famille, vient de baisser le rideau. Mon amie doit se résoudre à fermer temporairement son studio photo et à retourner vivre chez ses parents pour éviter d'être à la rue. J'admire sa ténacité à croire en son talent et en sa capacité à rebondir ultérieurement. J'espère qu'elle va tenir bon !
Si seulement quelqu'un pouvait répondre aux appels de détresse de mon homonyme, qui se heurte à toute la bureaucratie d'un système mis en place pour protéger les enfants, mais qui attend le drame pour agir véritablement. Depuis toutes ces années où elle doit se battre pour son fils, je suis scandalisée qu'elle ne reçoive que si peu de soutien, et j'ai très peur du moment où elle ne tiendra plus physiquement, ni psychologiquement. C'est encore plus rageant de me trouver impuissante face au malheur des gens qui me sont chers !
Si seulement les délibérations de la Commission d'Evaluation Economique et de Santé Publique (CEESP) sur l'audition du Kaftrio (la nouvelle trithérapie développée par Vertex et dont je vous parle régulièrement dans ces colonnes) pouvaient se solder par autre chose qu'une attente insupportable pour tous les patients français... En découvrant le compte rendu de la séance du 9 février dernier (disponible sur le site de la Haute Autorité de Santé), j'ai ressenti un profond découragement. A quoi bon soutenir la recherche si c'est pour ne pas pouvoir introduire les résultats de cette recherche dans la vraie vie, d'autant plus si les effets attendus sont aussi spectaculaires que dans les résultats de l'étude clinique ? Et pourquoi notre système de santé, tellement envié dans plusieurs autres pays, est-il autant à la traîne par rapport à nos voisins européens qui ont réussi à s'accorder sur un prix avec le même laboratoire ? (Je retrouve un peu l'esprit de cet ancien billet.)

Si seulement je pouvais m'émerveiller aussi simplement que mon fils, qui explose de rire rien qu'en accrochant un poisson dans le dos de ses copains...
Si seulement le temps pouvait passer plus vite quand je suis en proie à des idées plus noires que roses... Patience, patience, le soleil printanier vient pointer son nez pour m'aider à faire vivre encore cet espoir qui m'anime depuis toujours...

Rayons de sourire,
Jessica

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