Jeunes chercheurs, futurs "trouveurs"

Cette semaine j’ai eu la chance d’assister au 24ème colloque français des jeunes chercheurs sur la mucoviscidose.


Vaincre la Mucoviscidose se targue d’être le premier financeur européen des jeunes chercheurs menant des travaux de recherche sur la mucoviscidose. Cette action est absolument primordiale, car, grâce au soutien financier des doctorants et post-doctorants (via l’appel à projets scientifique), non seulement des travaux de recherche sur la maladie peuvent être réalisés, mais en plus l’association arrive à maintenir un vivier de chercheurs sensibilisés à notre cause.
Au-delà des financements, il est important que les chercheurs puissent confronter et discuter leurs travaux avec des pairs. C’est pourquoi Vaincre la Mucoviscidose organise chaque année le Colloque Français des Jeunes Chercheurs.
Pour les chercheurs, cette journée donne aussi l’occasion de rencontrer « dans la vraie vie » des patients, ce qui peut apporter un sens supplémentaire à leurs travaux sur paillasse. (D’ailleurs, l’association organise une rencontre avec les patients, leurs proches et les chercheurs la veille du colloque.)
Enfin, un jury décerne des prix pour récompenser les meilleures présentations orales et les posters. Il n’est pas toujours évident de verbaliser l’état de ses travaux, encore moins lorsqu’il s’agit de vulgariser pour s’adresser à des patients non scientifiques.
J’ai eu grand plaisir à revoir plusieurs chercheurs qui m’avaient marquée dans leur présentation de l’année dernière (dont je vous avais parlé dans ce billet). D’une année sur l’autre, les travaux progressent. Certes, le rythme de la recherche est toujours trop lent du point de vue du patient, néanmoins j’étais impressionnée par les avancées sur deux projets (liés au Pseudomonas).
De même, j’ai particulièrement apprécié les présentations des chercheurs, notamment l’exercice de « ma thèse en 180 secondes ».
Et puis, Guillaume Monnain nous a tous éblouis par son coup de pinceau qui arrive à retranscrire de façon très synthétique et visuelle des concepts parfois obscurs. Voilà un aspect des sciences que l’on ne voit pas si souvent !


Autre commentaire sur la journée : j’étais assez étonnée de la parité absolument non respectée ! Dans le domaine de la recherche scientifique, les femmes sont nombreuses, bien plus nombreuses que les hommes ! C’est surprenant que les médias n’utilisent pas cet exemple pour promouvoir les carrières scientifiques des femmes…
En tout cas, bravo à tous pour vos travaux, qui apportent beaucoup d’espoir à toute la communauté mucoviscidose ! Pour ceux qui sont intéressés par le détail des projets, le book est disponible sur le site internet de Vaincre la Mucoviscidose par ici (ruban à droite « Book CFJC 2023 ») Petit point d’attention, ces travaux sont à destination de la communauté scientifique, ils ont été préparés pour un public qui sait décrypter le langage scientifique lié à leur axe de recherche. (Contrairement aux présentations exposées lors de la Rencontre patients / proches / chercheurs.)
Voilà donc à quoi servent vos dons à l’association : financer la recherche fondamentale, qui aide à avancer pour guérir demain !
Comme l’a dit mon fils, il faut être très patient pour être chercheur. En plus, ils ne doivent pas beaucoup trouver, sinon ça serait des « trouveurs ». Détrompe-toi, mon cher Adrien, les chercheurs trouvent de multitudes de choses, et cet aperçu du colloque français des jeunes chercheurs nous en donne plusieurs exemples très prometteurs !
Début mars, Vaincre la Mucoviscidose organise la 16ème édition du Colloque européen des jeunes chercheurs (European Young Investigator Meeting), dont j’avais eu l’occasion de vous parler dans ce billet. La recherche en mucoviscidose est dynamique, ce qui est une vraie chance pour une maladie orpheline. Continuons le combat !

Rayons de sourire,
Jessica

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Haut de page