Le compteur du nombre de cure de perfusions pour l'année 2019 a été
déclenché cette semaine, en espérant qu'il reste au même niveau que celui de
l'année dernière. Je pensais avoir prévu les meilleures conditions possibles
pour affronter cette cure, avec la venue de Mélanie à la maison pendant toute
la durée du traitement, mais je n'avais pas prévu qu'elle ne viendrait pas
seule. Comble de malchance, elle est arrivée avec la grippe ! Il faut dire
que l'épidémie de cette année est particulièrement virulente, et elle s'attaque
même aux personnes vaccinées ! En plus, il y a un nombre incroyable de
virus qui se propagent partout, comme en témoigne le fort taux d'absentéisme à
l'école.
Afin de passer au travers de tous ces vilains virus, nous avons renforcé les
protections d'hygiène d'usage : lavage de mains systématique, port de
masque, désinfection des poignées de portes ou de placards, etc. Le CRCM m'a
tout de même demandé de vérifier si j'étais en période d'incubation, je suis
donc passée hier à l'hôpital faire un test assez indolore et rapide.
Maintenant, il ne me reste plus qu'à attendre les résultats. Ce matin, j'ai eu
une fausse joie lorsque l'infirmière m'a annoncé que je n'avais pas contracté
la grippe, car elle est revenue moins de cinq minutes plus tard tempérer cette
bonne nouvelle. Le labo l'avait rappelée pour lui annoncer qu'il y a eu un
problème sur mon prélèvement donc ils vont continuer les examens. Je patiente
jusqu'à la confirmation des résultats, donc.
Comme le disait ma copine, la meilleure chose à faire pendant l'hiver, c'est
d'hiberner. Je suis tellement assommée par les antibiotiques cette semaine que
je me suis transformée en marmotte. Je sors du lit pour ouvrir la porte à
l'infirmière, puis je me recouche aussitôt. J'avais vraiment une toute petite
tension, une petite mine, et une petite saturation lors de ma visite à
l'hôpital. Je travaille à faire remonter tout ça, bien sûr, ce qui nécessite
beaucoup de repos !
Lors de la pose de l'aiguille sur la chambre implantable, Adrien avait demandé
à rester avec moi pour me tenir la main et que je n'ai même pas mal pendant la
piqûre. C'est mignon mais je ne pouvais pas accepter. Il s'est senti frustré de
ne pas pouvoir y assister mais il avait encore plusieurs cordes à son arc.
Adrien s'est proposé de préparer tout le matériel avant chaque perfusion, tout
fier de sa contribution au bien-être de maman. Un kit rouge, un kit vert, un
petit ballon, une poche de sérum, et les médicaments, il aligne tout sur le
bureau. Comme il a été nommé assistant infirmier en chef, il m'a expliqué qu'on
dit "infirmier" pour un garçon et "infirmière" pour une fille.
Ce qui est plus compliqué, c'est de négocier les horaires de lever et de
coucher avec mon fils, qui ne veut surtout pas manquer la visite de
l'infirmière (vu l'amplitude horaire qui va de 6h30/7h à 20h30/21h, ça fait
quand même de grosses journées pour un petit bout de chou !). Heureusement que
j'ai encore quelques ressources de super maman pour arriver à le convaincre de
rester dans son lit, par exemple : on pourrait jouer à la famille marmotte
et le premier qui se réveille a perdu !
Rayons de sourire,
Jessica
Tag - grippe
jeudi 7 février 2019
En mode Hibernation
Par Jessica le jeudi 7 février 2019, 14:59 - Poumons
jeudi 24 janvier 2019
Le Mercure grimpe !
Par Jessica le jeudi 24 janvier 2019, 17:32 - Autres symptômes
Vendredi dernier, alors que j'expliquais à nos nouveaux amis la fragilité
particulière de mon état pendant cette période hivernale (exposition aux virus,
surtout depuis la fréquentation de l'école pour Adrien, avec le risque que ça
dégénère rapidement pour mes bronches), je ne pensais pas qu'un cas pratique se
déclarerait si rapidement.
Dès samedi matin, Adrien s'est plaint d'être fatigué après la balade, et il est
parti se mettre au lit. En un clin d'oeil, il dormait comme un bienheureux,
mais je me suis rendu compte que c'était dû à la fièvre... Le pauvre chaton a
passé un week-end très difficile, en alternant pic de fièvre, Doliprane,
sommeil, de nouveau pic de fièvre, etc. Et moi j'ai veillé sur mon petit
malade.
Dimanche soir, la fièvre avait disparu et Adrien recommençait à faire des
blagues (un bon signal !), et lundi matin, de même. Un petit virus expédié en
48h, c'était du bon travail !
C'était sans compter mon corps à moi, qui devait être très jaloux de n'avoir
pas pu accueillir comme il se doit ce virus, et qui a décidé de se déclarer
lundi en fin d'après-midi. Je me suis sentie complètement K.O., avec la tête
dans du coton, et il n'a pas fallu longtemps pour vérifier ce que je
craignais : j'avais plus de 39 de fièvre. Je me suis couchée très tôt pour
récupérer au maximum, et lutter contre ce vilain virus. Dans la nuit de lundi à
mardi, entre 39,8 et 39,9 de fièvre, j'ai complètement déliré, (j'ai parlé en
espagnol à un mouchoir qui ne voulait pas se jeter tout seul dans la
poubelle...), et je n'étais clairement pas en état pour faire quoi que ce soit
mardi.
Je suis restée toute la journée au lit, en vérifiant régulièrement la
température, qui malheureusement ne baissait pas malgré le Doliprane, et en
faisant des lavages de nez dès que j'avais la force de me lever (soit deux fois
dans la journée). Le CRCM m'a demandé de faire le point le lendemain, sachant
bien que les antibiotiques ne pouvaient rien faire contre un virus. Comme
l'atteinte était surtout au niveau ORL et n'était pas descendue sur les
bronches, je n'étais pas trop inquiète.
Dans la nuit de lundi à mardi, la fièvre était un peu moins importante, mais
tout de même à 39,5, et surtout, j'ai été réveillée par de violents crachats de
sang. Forcément, ma gorge devait être très irritée à force de tousser de façon
improductive. Comme j'étais bien décidée à voir le verre à moitié plein, je me
suis réjouie de ne pas avoir de gros crachats tout sales de mes bronches.
Mercredi, le CRCM a décidé qu'on lancerait une cure IV si jamais je continuais
à avoir de la fièvre mais finalement mon corps a réussi à gagner une petite
bataille et à éradiquer la fièvre mercredi soir. J'espère ne pas crier victoire
trop vite, je croise les doigts !
Rayons de sourire,
Jessica
jeudi 29 novembre 2018
La saison de la grippe
Par Jessica le jeudi 29 novembre 2018, 15:15 - Hôpital
Chaque année, la sécurité sociale m'envoie par courrier un bon de prise en
charge pour me faire vacciner contre la grippe, car je fais partie des
personnes les plus fragiles de la population. Pour les personnes âgées de plus
de 65 ans, les femmes enceintes, et les personnes atteintes d'une maladie
chronique, le vaccin est pris en charge à 100%.
Raymond Devos disait que la grippe, ça dure huit jours si on la soigne, et une
semaine si on ne fait rien. Dans mon cas, je ne peux pas me permettre de
laisser mon état se dégrader à cause d'une grippe. La prévention passe donc par
la vaccination, tout en respectant les bonnes conditions.
Depuis début octobre, mon vaccin attend sagement dans le bac à légumes de mon
frigo. J'avais pensé à me faire vacciner en même temps qu'Adrien, comme l'année
dernière, mais la pédiatre n'était pas sûre que la nouvelle souche soit sans
danger pour les enfants. Le temps que sa confirmation arrive, j'avais un
mauvais rhume et un début de bronchite, puis j'ai commencé les antibiotiques.
J'ai donc passé mon tour, en attendant le feu vert de ma pneumologue, avec
laquelle j'avais rendez-vous mardi après-midi.
En montant dans le métro pour me rendre au CRCM, je me suis rendu compte que
mon vaccin était resté dans le bac à légumes, juste à côté de la pochette
isotherme que j'avais soigneusement préparée la veille pour transporter le
vaccin en respectant la chaîne du froid... Je pense que cela peut arriver même
aux meilleurs ! J'ai donc fait un arrêt imprévu à la pharmacie de Port
Royal pour acheter un nouveau vaccin, cette fois-ci non
subventionné !
Puis je me suis dirigée vers le bâtiment de diabétologie, qui n'est pas dans la
même enceinte de l'hôpital que le CRCM. Deux fois par an, je dois faire le
point avec la diabétologue pour vérifier que mon traitement par insuline est
bien adapté. Je pensais qu'elle serait même contente de voir que j'ai repris
deux kilos depuis la rentrée de septembre, grâce à un nouveau régime avec plus
de graisses, mais en tout cas elle n'avait pas l'air très pressée de me revoir.
Heureusement que j'avais un bon livre, car j'ai presque eu le temps de le finir
en salle d'attente, vu qu'elle avait une heure de retard. Le stress a commencé
à monter, car j'allais être en retard au CRCM, et surtout j'allais être en
retard pour récupérer Adrien à l'école. Mentalement, je me suis promis de ne
plus prendre de rdv en diabétologie AVANT mes rdv du CRCM.
La consultation diabète s'est bien passée, car mon hémoglobine glyquée est
stable (les explications techniques sont dans ce billet). Un souci en moins.
Ensuite, j'ai couru jusqu'au CRCM, où la pneumo commençait à désespérer de mon
retard. Après avoir vérifié à l'auscultation que mes poumons allaient bien,
elle m'a fait passer le fameux test des EFR (Exploration Fonctionnelle
Respiratoire), puis elle a procédé au vaccin contre la grippe. Le Ciflox a bien
fonctionné sur moi, même si mon VEMS (Volume Expiratoire Maximal en 1 Seconde)
n'a pas pu dépasser 65% du VEMS théorique, par rapport à 67% lors de ma
dernière visite en septembre. Rassurez-vous, cette toute petite baisse n'est
pas du tout significative, il faut juste que la tendance s'inverse d'ici la
prochaine consultation. Comme je me sens globalement bien, je n'ai eu aucune
modification de traitement.
Après tout ça, j'ai couru pour récupérer Adrien à l'école, puis j'ai pris mon
temps pour rentrer à la maison, histoire de faire retomber le stress de la
journée. Me voilà parée pour passer la saison de la grippe !
Rayons de sourire,
Jessica
jeudi 20 octobre 2016
#Lagrippejedisnon
Par Jessica le jeudi 20 octobre 2016, 17:45 - Vivre avec la muco
Le calendrier muco est un peu différent du calendrier académique. Après
septembre, le mois des Virades de l’Espoir, vient octobre, le mois des débuts
de la saison de la grippe, et donc, l’heure de me faire vacciner !
La sécurité sociale lance une grande campagne de sensibilisation auprès des
personnes plus fragiles. L’année dernière, 77% des cas de grippe admis en
réanimation étaient des seniors (+ de 65 ans), des malades chroniques et des
femmes enceintes. Voilà donc la population ciblée par cette campagne
#lagrippejedisnon
Il ne faut pas oublier que la grippe est dangereuse. Elle peut provoquer des
complications graves : pneumonie, aggravation d’une exacerbation
pulmonaire, perte d’autonomie… voire des décès (on dénombrait 684 décès de la
grippe en France en 2013). De plus, la grippe est imprévisible, car les virus
changent d’une année sur l’autre, et on ne peut prévoir l’arrivée d’une
épidémie. D’où la nécessité de se faire vacciner au plus tôt, dès que le vaccin
est disponible.
Malgré les polémiques qui entourent les campagnes de vaccination, le vaccin
reste le meilleur moyen de se protéger. Il aide à combattre le virus et réduit
le risque de complications graves. Et puis, le vaccin est sans danger. Ses
effets indésirables sont sans gravité : petite fièvre, douleur et rougeur
au point d’injection.
Enfin, le vaccin protège votre entourage, car il réduit le risque de
transmission à vos proches. Inversement, dans ma famille, tout le monde se fait
vacciner contre la grippe pour me protéger aussi. Tout comme je suis plus
sensible aux rhumes et je mets plus de temps qu’une personne
« normale » en bonne santé à m’en remettre, je ne veux pas
risquer une aggravation de mon état de santé à cause d’une « petite
grippe » qui me clouerait au lit plusieurs jours, voire plutôt une ou deux
semaines.
J'ai donc profité de mon passage au CRCM cet après-midi pour me faire vacciner
après les rendez-vous prévus. Malgré le petit rhume qui s'est installé depuis
deux jours, j'ai très bien soufflé, je suis stable autour de 75% de VEMS, et
c'est une belle prouesse. Le sport de façon régulière me fait du bien, je suis
d'ailleurs moins essoufflée à l'effort. Voilà de quoi m'encourager à continuer
et à persévérer avec les soins contraignants du quotidien. C'est pour mon
bien.
Rayons de sourire,
Jessica